Mesdames, voici 5 bonnes raisons d'être nue plus souvent... Allez, toutes à poil !

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En tant que femmes, avons-nous vraiment souvent l’occasion de nous voir “au naturel” et de nous sentir vraiment à l’aise ?


Quand j’étais à l’école, au collège et au lycée, j’ai vite appris et maîtrisé l’art ancestral de me changer dans les vestiaires, en prenant bien soin de ne rien dévoiler de mon corps. Pas même une cheville. Cette idée que la vision de nos propres corps était honteuse était si forte, que c’était comme si nous étions supposées garder en permanence nos vêtements sur nous, même lorsqu’on se déshabillait.


Alors, quand je me suis retrouvée accidentellement dans ce spa nudiste réservé aux femmes, en Autriche, l’hiver dernier, c’est sans surprise que j’ai commencé à me poser beaucoup de questions sur mon corps…


Alors que nous nous dirigions, mon amie et moi, vers le sauna, nous nous attendions à voir des peignoirs, des serviettes blanches, des maillots de bain et des corps de toutes formes et de toutes tailles. Mais au lieu de ça, tout ce que toutes les femmes autour de nous portaient, c’était leur tenue d’Ève. J’ai serré les dents et j’ai senti comme une sorte d’angoisse m’envahir. Je n’avais pas prévu ça. Tout d’un coup, je me suis sentie comme cette adolescente timide de treize ans dans les vestiaires du gymnase.

En jetant un œil à la marée de corps nus qui m’entourait, j’ai ressenti une honte immense. Je ne suis pas épilée. J’ai des vergetures et des marques sur mes hanches, à cause de la naissance de mon bébé. Mon sein gauche est un petit peu plus gros que mon sein droit. C’était quand, la dernière fois, que j’ai rasé mes jambes ? Oh, non, cette femme de 50 ans a des seins plus gros et plus fermes que les miens, c’est la honte. Est-ce que mon cul ressemblera à ça quand j’aurais 70 ans ? Non. Putain, non, NON ! Bon, au moins je fais un peu de sport. Et puis, j’imagine que je suis plus mince qu’elle, là-bas. etc., etc.…


Mon amie a soupiré. Elle m’a regardée, un peu gênée, et m’a dit : “Je crois que c’est considéré comme malpoli, si on ne se déshabille pas nous aussi.” Malpoli ? Non, c’était complètement absurde. J’ai refusé. Mais après notre premier sauna, j’ai commencé à comprendre la logique qui se trouvait derrière cette règle de ne pas porter de vêtements : J’étais complètement en sueur, et j’avais sacrément trop chaud. Alors, en respirant un grand coup (et en râlant un peu) j’ai retiré mon haut de maillot de bain. Mes… seins… Ils étaient là, à l’air libre et exposés aux regards. J’ai compris que j’avais beaucoup plus de facilité à me déshabiller devant un partenaire sexuel, que de montrer mes seins en public.


Mais au lieu de m’obséder sur l’apparence de mes seins, j’ai décidé de rediriger mon attention sur une toute autre question : pourquoi est-ce que je ressentais tant de honte ? Pourquoi est-ce que mon premier réflexe était de comparer mon corps à celui de toutes ces autres femmes ? Pourquoi est-ce que je cataloguais machinalement le moindre centimètre de cellulite que je voyais ? Pourquoi étais-je autant en me disant que je devais être horrible, moche ?


Voici cinq raisons affranchissantes de ne pas avoir peur d’être nue.


1. La perfection n’est qu’une illusion

Même si je suis heureuse avec mon propre corps, et bien dans ma peau la plupart du temps, je ressens toujours une certaine pression d’avoir l’air “parfaite”. Depuis un très jeune âge, on m’a appris comment je pouvais me rendre plus attirante aux yeux des hommes — comment flirter, porter des talons, porter des jupes courtes, épiler mes sourcils, mettre du maquillage etc. Et pourtant, toujours, quand tous les vêtements tombent et que je me retrouve nue, j’ai tendance à m’angoisser de toutes les imperfections que j’ai — parce que, disons-le tout net, personne n’est absolument parfait.

L’”Imperfection”, ça voudrait dire qu’il existe une forme de perfection à atteindre, et c’est tout simplement faux. Tous les corps sont différents. Et quand j’ai regardé autour de moi ce jour-là dans le spa, je me suis rendu compte que ce n’était pas mon corps qui me séparait de toutes les autres… c’était mon attitude.


2. Être vulnérable devant les autres est en réalité une bonne chose.

Dans certains pays, et en particulier dans le nord de l’Europe, les saunas sont quasiment tous sans maillot (sauf les jours mixtes, bien sûr). C’est considéré comme une sorte d’évidence d’aller prendre son bain de chaleur nu. Et c’est logique au final, car il faut que la transpiration s’évacue et que les pores de la peau respirent au maximum ! Mais il faut bien dire ce qui est : le fait de voir d’autres corps nus et d’être à nu nous-mêmes peut nous permettre de nous sentir mieux dans notre propre peau, une fois que l’on a appris à surmonter l’inconfort et la peur initiale.


3. Quand on juge les autres personnes, on se juge aussi nous-mêmes.

Je me suis rendu compte que ma plus grande peur, c’était de confronter mon propre jugement de moi-même aux autres. Au lieu d’accepter cette perception de moi-même, je préférais me résoudre à la crainte. La société nous a appris à juger, à critiquer, au lieu d’aimer et de prendre soin des autres et de nous-mêmes.

Quand on prend l’habitude de se comparer aux autres personnes, c’est une forme d’autoflagellation pour nous, comme une sorte de masochisme mental. Nous devons prendre soin de notre corps, à la fois physiquement et émotionnellement.


4. Quand on devient à l’aise en étant nue, on se sent moins obligées de porter du maquillage ou des talons

Je n’ai jamais trop été une fille à maquillage et à talons — ce n’est juste pas une chose naturelle pour moi. Parfois, j’en mets un petit peu, mais pas toujours. Bien sûr, je respecte tout à fait celles qui aiment faire cela. Mais dans mon cas, j’ai l’impression que sortir de ce costume et se retrouver sans rien d’autre que notre corps peut nous aider à nous accepter comme nous sommes, tout simplement.


5. Quand on se dénude et qu’on se retrouve face à mère Nature sans aucun rempart, on se sent incroyablement bien.

Oui, nos corps ne sont pas éternels et notre peau va bientôt se rider, nos seins et nos fesses êtres rattrapés par la dure loi de la gravité, c’est ainsi. Mais nous ne sommes pas uniquement une enveloppe charnelle. Tout en ce monde est matériel et sujet à un changement et à une évolution constante. Et d’une façon ou d’une autre, j’ai l’impression que le fait de se débarrasser de ces vêtements qui font barrière avec l’extérieur nous procure un sentiment assez spécial… Comme si on était tout d’un coup plus en paix avec la nature, et avec nous-mêmes.

Source : Mind Body Green

Au sujet de l'auteur : Céline Gautier

Journaliste