Un père indigne ruine la vie de ses deux fils. Mais ce qu'a fait leur sœur dépasse tout !

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Ce témoignage est apparu pour la première fois sur Imgur . Il s'agit de l'histoire de Valérie Wood Harber et de ses deux frères, et c'est malheureusement une histoire vraie...
Voici le texte poignant de Valérie :
              

Il y a 9 ans de cela, j’ai rencontré mon père biologique, et j’ai découvert que j’avais des petits frères. 3 jours après les avoir rencontrés pour la première fois, notre père a demandé si ils pouvaient venir vivre chez moi, tandis que lui travaillait à l’étranger.

Ce fut notre première nuit ensemble, ils avaient 6 et 7 ans à l’époque. Moi, j’en avais 19. Comme je ne les connaissais que depuis quelques jours, j’ai eu très vite le sentiment que j’étais responsable d’eux — pas comme une sœur, mais plutôt comme une mère.

 

Voici Quinten. Il avait 7 ans quand il a emménagé chez moi. Quinten est né avec une maladie génétique très rare (chromosome 9 en anneau) qui le rendait incapable de marcher, de parler, et de prendre soin de lui-même.

Malgré ça, c’était le plus heureux des petits garçons du monde. Il riait de tout. Il adorait la musique, jouer dans l’eau, être câliné et aimait par-dessus tout qu’on lui fasse faire la toupie. Il voulait être traité comme un GARÇON, pas comme un bébé fragile — et il n’était PAS malade, ni fragile — c’est simplement qu’il y avait des choses du quotidien auxquelles nous devions faire plus attention. Il n’a jamais, JAMAIS pleuré, sauf quand il faisait semblant pour qu’on lui donne des bonbons. :)

Partout où Quinten allait, Cameron allait aussi. Malgré le fait qu’il était le plus jeune des deux frères, Cameron était un peu le garde du corps de Quinten. Il se battait pour lui dans la cour de récré, il lui racontait tous ses secrets, il lui faisait un câlin quand il ne se sentait pas bien.

Après un temps, j’ai été obligé de lui faire les cours à domicile, parce qu’il ne pouvait pas travailler correctement à l’école — il était toujours inquiet de savoir où se trouvait Quinten, et si il allait bien.

Voici Quinten, le jour de son anniversaire. Je lui avais donné du gâteau au yaourt, pour éviter qu’il en mette de partout, mais il avait décidé qu’il voulait du chocolat ! Alors il l’a attrapé de l’autre côté de la table, a tiré l’assiette vers lui, et s’est servi une bonne cuillère ! C’était toujours comme ça avec Quinten et la nourriture : vous pensiez qu’elle était hors de portée pour lui, puis dès que vous aviez le dos tourné, elle se retrouvait dans sa bouche en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire !

Après avoir pris soin d’eux pendant 4 ans, je suis arrivée à un point où je ne pouvais plus continuer comme ça, car c’était trop dur pour moi, que ce soit émotionnellement ou financièrement. Notre père nous envoyait bien un peu d’argent, mais je devais quand même aller travailler. En plus de cela, c’était quasiment impossible de trouver une garderie pour eux et Cameron approchait de l’âge où il avait besoin d’un père. Alors, j’ai demandé à notre père de revenir et de les récupérer.  

Là, c’est moi à l’aéroport en train de leur faire mes adieux. Parfois, j’ai l’impression que c’est la dernière fois où je me suis vraiment sentie vivante.

Après avoir passé 2 ans à l’étranger avec les garçons, notre père est revenu vivre avec eux ici. J’étais en extase. Ils ne vivaient qu’à 4 heures de route de chez moi, et je pourrais leur rendre visite aussi souvent que je le souhaitais. Les deux garçons avaient désormais 12 et 13 ans.

Mais quelque chose avait changé. Avec le temps, j’ai commencé à remarquer que Quinten devenait très pâle, très maigre…. Il ne souriait plus.

J’ai alors essayé de leur rendre visite le plus souvent possible — à chaque fois que je venais, il n’y avait pas de nourriture dans le frigo, la maison était remplie d’immondices, et ils avaient l’air… tristes. Je faisais donc les courses et je passais tout le temps de ma visite à nettoyer la maison. Et quand je revenais la fois suivante, tout était redevenu aussi sale et aussi triste, comme si je n’avais rien fait.

Les garçons n’arrêtaient pas de tomber malades — ils toussaient, attrapaient des rhumes qui ne se soignaient jamais, mais notre père ne les emmenaient jamais chez le docteur.

J’ai finalement réalisé que notre père avait tout simplement arrêté de s’occuper des enfants. Cameron, qui avait alors 14 ans, portait l’intégralité du fardeau sur ses épaules — faire la cuisine, prendre soin de Quinten et de lui-même, c’était lui qui changeait ses couches et lui faisait prendre le bain.

Et en plus de cela, notre père abusait physiquement et émotionnellement de Cameron. Quand j’ai réalisé tout cela, j’ai finalement décidé de faire la chose la plus dure que je n’aie jamais faite jusque-là : Le 17 décembre 2012, j’ai dénoncé mon propre père à la police pour maltraitance d’enfants.

Une assistante sociale est venue voir les enfants à l’école. Cameron lui a expliqué la situation, qu’il était seul pour s’occuper de Quinten et de la maison toute la journée, que son père les maltraitait, et qu’il n’y avait jamais rien à manger chez eux. L’assistante nous a promis qu’elle viendrait pour faire une inspection des lieux avant d’intervenir.

Pendant 3 semaines j’ai attendu ! Pendant 3 semaines, j’ai appelé Cameron sur son téléphone pour savoir si elle était passée ! Elle n’est jamais venue.

Cameron me disait que tous les jours, il prenait Quinten dans ses bras et disait, « Sois patient, sœurette envoie quelqu’un pour nous sauver. » Mais personne n’est jamais venu.

Je devais lutter contre moi-même et me mordre les doigts pour m’empêcher de prendre ma voiture et d’aller les chercher moi-même… puisque cette assistante sociale avait dû décider que faire ses courses de Noël, ou je ne sais pas quoi, était plus important que de sortir mes frères de cet enfer. Mais à chaque fois que j’appelais les services d’Aide Sociale à l’Enfance, ils me disaient simplement d’être patiente, que quelqu’un viendrait bientôt, et que si j’allais moi-même chercher les enfants, je serais inculpée pour kidnapping.

Ils m’ont averti que si je faisais cela, non seulement je serais condamnée, mais que je ne pourrais plus jamais voir les enfants et qu’ils seraient directement ramenés à la maison de notre père.

Quinten est retombé malade aux alentours du nouvel-an, et une fois de plus, il n’a pas été ammené chez le docteur. Tout ce que notre père a fait, c’est d’acheter du sirop pour la toux et du Vick’s Vapo rub, et de dire à Cameron de les donner à son frère.

Le 3 janvier, Cameron m’appelle, complètement paniqué, en disant : « quelque chose est différent, il ne va pas mieux. Il ne mange plus, il n’arrête pas de pleurer, et je n’arrive pas à faire quoi que ce soit. »

Il passe alors le téléphone à Quinten, et je lui dis « Je t’aime, petit frère. Tu vas aller mieux, j’arrive dès demain et je vais te faire un gros câlin et te serrer fort, fort, et te ramener à la maison avec moi. Tout va bien se passer. »

 

Cameron m’a dit qu’il a souri, et qu’il s’est arrêté de pleurer quand il a entendu ma voix. Cameron et moi avons tous les deux supplié notre père de l’amener à l’hôpital, et il a dit qu’il l’emmènerait ce soir — il ne l’a pas fait.

 

Mon mari et moi avons alors décidé de partir là-bas le lendemain après-midi, de téléphoner à la police depuis la maison, pour leur dire « Soit vous emmenez ces enfants maintenant, soit vous nous laissez les récupérer, mais sortez-les de là ! "

J’ai dit à Cameron de tenir Quinten dans ses bras et de le bercer, de passer sa main dans ses cheveux, que même quand les médicaments ne peuvent pas soulager la douleur, parfois la tendresse et l’amour le peuvent. Alors, Cameron a mis son matelas dans le salon, juste à côté du canapé  où Quinten devait dormir, parce que son matelas était souillé d’urine.

Si vous zoomez sur le carton, dans l’image ci-dessus, vous pouvez voir de la matière fécale séchée dessus. Il y avait, littéralement, des excréments humains et animaux partout dans la maison.

Le 4 janvier au matin, Cameron s’est réveillé et son frère était mort.

 

Cameron s’était endormi en lui tenant la main, et il quand il s’est réveillé elle était froide. Il a hurlé et il a couru chercher notre père, qui comme d’habitude était dans sa chambre devant son ordinateur. Ce dernier a essayé de réanimer Quinten, sans succès. Quand les ambulanciers sont arrivés, ils ont dit que cela faisait au moins 3 heures qu’il était mort.  Ce canapé rempli d’urine et d’excréments, c’est à cet endroit qu’il est mort.

Si vous agrandissez l’image, vous pouvez voir la décoloration due aux tâches d’urine. Ce canapé en était tellement souillé que, si vous vous étiez assis dessus, vos vêtements en garderaient l’odeur même après les avoir lavés plusieurs fois.

 

Nous avons su récemment que, tandis qu’ils attendaient l’ambulance, notre père a forcé Cameron a changer la couche sur le cadavre de Quinten, afin de dissimuler le fait qu’il baignait dans ses propres déjections.

Aujourd’hui, je travaille jour et nuit pour que justice soit enfin faite. Notre père doit aller en prison — il n’y a pas d’autre solution. Je me fiche de savoir qu’il était dépressif, il faut être un monstre sacrément dégueulasse pour laisser son enfant pourrir dans sa crasse, dépérir et mourir tout en détournant son regard.

 

Malheureusement, vu que PERSONNE n’a fait son travail et n’a documenté l’abus, il semblerait que notre père pourrait très bien s’en tirer sans problèmes !

 

C’est la première fois que j’écris quelque chose publiquement sur internet. Je voulais le faire, afin de rappeler à tout le monde que, si vous avez le MOINDRE soupçon qu’un enfant autour de vous est maltraité — PARLEZ. Plus particulièrement encore s’il s’agit d’un enfant handicapé. Beaucoup de gens pensent que handicapé = malade mais ce n’est PAS LE CAS !!!

Vous êtes peut-être la seule voix qu’ils auront.

Rien à foutre que leur parent soit votre ami, rien à foutre qu’il soit un membre de votre propre famille, rien à foutre que cela puisse causer un drame !

Vous pourriez être la seule chose qui puisse empêcher un petit garçon de devoir se pencher par-dessus un cercueil, pour dire au-revoir à son grand frère pour la dernière fois.

 

Mais aussi, et surtout, je veux que les gens se souviennent de lui. Son nom était Quinten Douglas Wood, et il était la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie. Son sourire suffisait à faire tourner mon monde.

Alors s’il-vous-plaît, partagez ceci avec vos amis, likez-le, peu importe. Je me contrefiche des points, ou du karma. Je veux juste que le monde se souvienne d’un petit garçon que tout le monde avait oublié.

Repose en paix, mon doux petit bonhomme. Je t’aime.

 

 

L’auteur de ce témoignage, Valérie Wood Harber, a lancé une pétition en ligne après avoir publié ce texte sur Imgur. Près d’un demi-million de personnes ont signé la pétition !

 

Par la suite, le père a été reconnu coupable de négligence aggravée envers des enfants. Les assistants sociaux concernés ont été renvoyés et ont également été punis par la loi.

De plus, à la suite des évènements, une nouvelle loi a été introduite dans l’État d’Oklahoma, où s’est déroulée cette histoire. Cette loi fut nommée, en l’honneur de Quinten : « The Quinten Douglas Wood Act of 2014 ».

Ce nouveau texte de loi oblige les services administratifs à traiter en priorité les cas de maltraitance concernant des enfants handicapés. Quinten vit donc à travers cette loi et continue de sauver des vies aujourd’hui !

 

Partagez cette histoire, afin que le monde se souvienne de Quinten et que cela ne se reproduise jamais !



Source des images

Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste