À Bornéo, un orang-outan a été découvert avec la tête criblée de plombs de carabine et le corps lacéré par des dizaines de coups de machettes

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Triste découverte sur l'île de Bornéo : un orang-outan mâle a été retrouvé dans un canal, assis sur un bambou et très grievement blessé par des braconniers. L'infortuné primate, criblé d'impacts d'une centaine de plombs, la majorité fiché dans la tête, portait également des entailles provoquées par de coups de machette. Malheureusement, il est mort des suites de ses blessures peu de temps après avoir été recueilli.

France info / capture ecran

C'est la deuxième fois en l'espace de quelques semaines que des orangs-outans de Bornéo, une espèce pourtant en danger critique d'extinction, sont victimes d'actes de violence. Déjà la semaine dernière, deux hommes accusés d'avoir décapité un autre grand singe à quelques kilomètres de là ont été arrêtés.

Découvert à proximité du village de Teluk Pandan, un nouvel animal a fait les frais de la violence de braconniers. L'animal se trouvait juché sur un bambou, au beau milieu d'un cours d'eau. Il a été immédiatement évacué par le Centre de protection des orang-outans (COP).

Malheureusement, il est mort quelques heures plus tard. Au total, il portait l'impact de plus de 130 plombs — 74 plombs rien que dans sa tête — probablement tirés avec une arme à air comprimé. 

« C'est le plus gros nombres de plombs qu'on ait jamais trouvé dans un orang-outan abattu, a expliqué Ramdhani, porte-parole du COP, au Jakarta Post. Lors de l'autopsie, nous n'avons pu retrouver que 48 plombs. Les autres étaient durs à trouver puisqu'ils étaient dans la chair et les os. »

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Des anciennes blessures occasionnées par des humains également révélées par l'autopsie

En plus de ces impacts de balles, il avait 19 entailles et lacérations récentes, probablement occasionnées par des coups de machette. L'autopsie a en outre révélé que ce n'était pas la première fois que cet orang-outan avait été attaqué et blessé par des humains : il portait de nombreuses autres anciennes blessures, cicatrisées, qui témoignaient qu'il avait déjà eu affaire à des braconniers par le passé, à plusieurs reprises. Cette dernière rencontre lui aura été fatale...

Les braconniers s'en prennent souvent aux orangs-outans adultes, dans le but de récupérer leurs bébés et de les vendre au marché noir comme animaux de compagnie. Pour leur voler leur progéniture, ils n'hésitent pas à les agresser, souvent en les blessant mortellement.

Un danger supplémentaire pour une espèce qui subit déjà une très forte pression environnementale, avec la réduction croissante de son environnement naturel au profit des activités humaines.

Source : Jakarta Post

Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste