Dans la rue dès l'âge de 13 ans, il fonde sa société 9 ans plus tard et créé deux emplois : voici l'incroyable parcours d'Onkar, un jeune homme qui en veut !

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Dans la rue à 13 ans, à la tête d’une entreprise florissante et patron de deux employés moins de 10 ans plus tard... C'est la drôle de parcours d’Onkar Singh, un jeune homme de 24 ans, originaire du Pendjab (Inde) et fier résident de la petite commune de Garancières (Yvelines).

 

La rage de s’en sortir, une volonté inébranlable de réussir et peut-être une certaine propension au travail acharné : voilà les armes qui ont constitué, pour Onkar, l’artillerie mentale d’un combat rudement bien mené, comme le rapporte Le Parisien.

 

Crédit photo : www.leparisien.fr


« Parfois, devant la glace, je pleure de joie parce que j’ai réussi. » Et on le comprend. Car Onkar a 13 ans lorsqu’il fuit sa petite province au nord de l’Inde, aidé par un passeur, direction Paris. Avant cela ? Le dur labeur des champs depuis ses 7 ans, sous les coups de son père. Et une morsure de serpent en héritage, qui lui fera se rappeler 9 ans plus tard : « Je ne sais pas ce que c’est d’être enfant. »

 

Dès son arrivée dans la capitale, incapable de s’exprimer dans la langue française, Onkar consacre la quasi-totalité de son temps au travail, afin de rembourser au plus vite les 13 000 € alloués au passeur qui l’avait aidé à traverser la moitié de la planète.

 

Comme le rapportent toujours nos confrères, le jeune homme parvenait à peine à rassembler plus de 60 € par jour, à l’époque, qu’il réussit cependant à cumuler ici et là, entre les marchés le jour et les décharges de camion la nuit. Il tient ce rythme effréné durant près de six mois avant de se faire interpeller par des contrôleurs dans le train. Plus de peur que de mal pour Onkar, qui se retrouve immédiatement pris en charge dans un foyer, puis par la fondation Apprentis d’Auteuil, une organisation catholique œuvrant pour les jeunes et les familles les plus défavorisées.

 

Crédit photo : www.apprentis-auteuil.org


Une vraie bénédiction pour le jeune homme, qui bénéficie grâce au soutien de l’association, de cours de français, mais aussi de formations qui lui permettront d’empocher deux diplômes à l’aube de ses 18 ans.
Riche de son CAP menuisier installeur et de son CAP menuisier fabricant, Onkar obtient un contrat à durée indéterminée dans l’entreprise qui l’avait formé. Une aubaine pour l’Yvelinois d’adoption qui, à force d’aménager des véhicules utilitaires, saisit l’ampleur du marché. Une intuition qui lui permet de toucher du bout des doigts ses rêves d’entreprenariat : « J’ai vu que ça marchait très bien. En plus, il y a moins de concurrence par rapport à la plomberie ou bien l’électricité. »

 

Le Pundjabi, qui, jadis, ratissait les champs de blé et de riz, prend le temps de se faire les armes et saute le pas quatre ans plus tard, en suivant un stage de comptabilité d’une semaine, offert par la Chambre de métiers et de l’artisanat de Versailles en échange de la somme de 280 €.

 

Plus motivé que jamais, si Onkar prend une véritable revanche sur la vie, c’est lorsqu’il décide d’investir les 5000 €, durement gagnés (et épargnés) à la sueur de son front, pour les investir dans sa société. Elle s’appelle « Onkar », et elle lui coûtera près de 10 000€ d’investissement. Mais pour Onkar, la volonté prime sur l’angoisse adjacente à la prise de risques : « J’ai économisé en travaillant jour et nuit. »

 

Crédit photo : www.apprentis-auteuil.org

« On ne fait pas attention à l’heure quand on est à son compte » peut s’enorgueillir Onkar qui est aujourd’hui l’heureux patron de deux salariés.

 

Preuve qu’il fait bon de faire confiance, faire fi des paroles décourageantes de certain(e)s qui pourraient laisser penser que les secondes chances s’économisent, et que les miracles… ne sont pas que des légendes !

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Au sujet de l'auteur : Céline Gautier

Journaliste