L'apprentissage de La Marseillaise à l'école primaire devrait être obligatoire pour le ministre de l'Éducation

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Doit-on rendre obligatoire l'apprentissage de La Marseillaise à l'école primaire ? Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation, est pour. Selon lui, tous les enfants doivent impérativement connaître l'hymne national par cœur... notamment pour pouvoir le chanter lors des fêtes nationales.

Invité par David Pujadas sur LCI ce mercredi soir, le ministre assuré que « tous les enfants doivent connaître la Marseillaise », ajoutant qu'il fallait bien qu'ils l'apprennent à un moment ou à un autre du cursus scolaire et que, pour cela, « le CM1 s'[y] prête très bien. »

AP

La perspective de l'apprentissage systématique de l'hymne national divise d'ores et déjà assez fortement les Français sur les réseaux sociaux : si certains trouvent qu'inclure cet enseignement au sein de l'école républicaine est « normal » et « évident », d'autres voient poindre le spectre d'une dérive autoritaire et nationaliste, quand ils ne jugent pas cela tout simplement futile voire inutilement cocardier.

Bien sûr, il y a aussi l'éternel débat de savoir si les paroles de ce chant guerrier doivent être conservées au nom des traditions et de l'histoire, ou modifiées, notamment pour les rendre plus pacifistes et plus en phase avec la France actuelle. Adopté de manière définitive en 1879, les paroles avaient été écrites par Rouget de Lisle  en 1792, à la suite de la déclaration de guerre à l'Autriche.

Jean-Michel Blanquer à Marseille, le 1er août 2017 / Shutterstock

« Apprendre la Marseillaise, apprendre notre hymne, c'est quand même le minimum du minimum », martèle de son côté Marie-Anne Soubré, lors de l'émission Les Grandes Gueules du même jour. Selon elle, l'apprentissage du chant patriotique est aussi un moyen d'aborder certaines disciplines transversales : « La Marseillaise permet de pratiquer le français et d’apprendre un langage soutenu, malheureusement de moins en moins utilisé. C’est aussi de l’histoire, et cela permet aux instituteurs d’aborder la Révolution française en même temps, » avance-t-elle. Un moyen, aussi, de renforcer la cohésion et la « discipline de groupe ».

Au point d'imaginer une Marseillaise chantée tous les jours ou toutes les semaines dans toutes les écoles de France, mais sur le cœur avec levée de drapeau en prime, comme cela a pu exister par le passé et comme cela est encore le cas dans certains pays ? David Pujadas a posé la question à Edouard Blanquer : « De là à en faire un exercice quotidien, il ne faut peut-être pas exagérer », tempère le ministre, « mais il y a des moments, par exemple lors des fêtes nationales, où il est important que les enfants chantent l’hymne ».

Source : 20 Minutes

Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste