En Arkansas, les femmes ont désormais l'obligation de demander la permission aux hommes si elles veulent avorter

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États Unis - En Arkansas, l'Union américaine pour les libertés civiles (en anglais American Civil Liberties Union, ACLU) se bat contre une nouvelle loi récemment adoptée par les législateurs. Motif : une atteinte grave, selon eux, à la liberté des femmes de disposer de leur propre corps.

Le texte en question, qui est une mise à jour de l'Arkansas Final Disposition Rights Act ( un document datant de 2009 ) interdit désormais aux femmes d'avoir accès à une procédure d'avortement si le père biologique de l'enfant ne lui en donne pas expressément la permission. Grâce à cette loi, même les hommes ayant violé une femme ont leur mot à dire, et peuvent donc techniquement forcer leur victime à porter leur enfant s'ils le souhaitent.

Depuis plusieurs semaines, les femmes ont désormais l'obligation de demander la permission à leur conjoint si elles souhaitent avorter. Pour l'ACLU, importante association visant à « défendre et préserver les droits et libertés individuelles » aux États-Unis, il ne s'agit là que d'une mesure parmi tant d'autres pour réduire les droits des femmes et compliquer encore un peu plus les procédures d'adoption.

Des personnes manifestent contre l'avortement à Ottawa, Canada / crédits : Shutterstock

Pour cause : au pays de l'Oncle Sam, dans pas moins de sept États fédérés, les violeurs possèdent des droits sur les enfants nés d'un viol, et peuvent même en réclamer la garde, ou encore utiliser ce prétexte pour poursuivre et maintenir un contact forcé avec l'une de leurs anciennes victimes.

En réaction à cela, l'ACLU a décidé de prendre des mesures radicales... et d'intenter un procès en justice contre les personnes ayant voté la loi, pour atteinte aux droits des femmes !  « La seule solution de faire sortir une bonne fois pour toutes les législateurs des salles d'opération, c'est de les traîner devant les tribunaux » a affirmé l'association dans un communiqué publié sur son site, espérant pouvoir faire revenir sur la loi.  La première audience aura lieu ce jeudi 13 juillet.

Dans l'attente du verdict final de la cour, un bon nombre d'observateurs s'inquiètent de la multiplication des lois allant à l'encontre des droits des femmes aux États-Unis, et notamment des complications de procédures visant à rendre plus difficile l'accès à l'avortement légal.


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Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste