Les selfies plus mortels que les requins selon une étude

Bouton whatsapp

Une étude publiée dans la revue indienne « Journal of Family Medicine and Primary Care » révèle que les selfies ont causé la mort de 259 personnes en l’espace de six ans.

Au premier abord, cela semble être un geste anodin, fortement popularisé depuis l’avènement des smartphones. Le selfie, consistant à se prendre soi-même en photo, est devenu un véritable concours de « qui aura la photo la plus cool ou la plus dangereuse ? » sur les réseaux sociaux. Et parfois, faire un selfie peut entraîner la mort…

En effet, entre octobre 2011 et novembre 2017, faire un selfie aurait coûté la vie à 259 personnes à travers le monde. Ainsi, cette pratique est devenue plus mortelle que de barboter dans l’océan entouré d’un requin puisque les fameuses dents de la mer sont responsables, en moyenne, de six morts par an (soit 36 victimes en six ans).

En six ans, la pratique du selfie est responsable de 259 décès dans le monde. Crédit photo : Shutterstock / Olesya Kuznetsova

Les auteurs de l’étude, parue dans la revue « Journal of Family Medicine and Primary Care », expliquent cependant qu’ils ont cherché à quantifier ce phénomène seulement par coupures de presse en se focalisant sur des mots-clés « mort par selfie », « accident de selfie » ou encore « mort et mobile ». Un procédé qui donne un résultat assez en-dessous de la réalité selon les scientifiques.

Pourtant, ils ont tout de même constaté une explosion du phénomène depuis 2016. En 2011, seuls trois décès par selfie ont été répertoriés, puis 50 en 2015 et enfin 98 en 2018. L’an dernier, ce sont 93 cas de morts par selfies qui ont été recensés. Même imparfaits, ces chiffres restent éloquents.

Forcément, la catégorie d’âge la plus touchée se situe chez les moins de 30 ans et l’âge moyen d’une victime est situé à 22,94 ans. Les chercheurs ont également déploré que la moitié de ces 259 cas recensés se concentrait en Inde, un pays qui compte 704 millions d’habitants de moins de 30 ans. Ils estiment aussi que le phénomène de groupe accentue ce chiffre puisque « les selfies de groupes sont plus à la mode en Inde que dans les autres pays ».

Suite à leur étude, les chercheurs préconisent l’installation de « zones sans selfies » comme il en existe déjà à Bombay.

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef