20 réponses que les filles devraient balancer aux relous qui les harcèlent dans la rue

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Ce n’est pas un scoop, la vie est une jungle. Encore plus, lorsque l’on possède un vagin. Misogynie, sexisme ordinaire, stéréotypes de genre, discriminations, inégalités salariales et agressions, tel est notre lot quotidien. Depuis quelque temps, le harcèlement de rue est devenu un vrai sujet de société. Longtemps inconsidéré, il est pourtant omniprésent dans la vie de chaque femme. 

Nous avons en effet toutes au moins une histoire gênante à raconter, souvent avec une pointe de regret : et si vous nous avions répondu à nos harceleurs ? Et si nous n’avions plus peur ? Le groupe Facebook « Répondons » tente de nous guider avec un nombre incalculable de punchlines très bien pensées, hilarantes et surtout brillantes. Un vrai régal.

Difficile de s’épanouir dans une société où nous devons justifier chaque décision prise. De toute manière, chacun aura son petit avis sur la question, sans nous demander notre avis, bien que nous soyons les principaux.les intéressé.e.s. Trop belle ou pas assez, trop vulgaire ou trop prude, trop dénudée pour sortir dans la rue, trop habillée pour aller à la plage, trop libre, trop ambitieuse, trop oppressée, chaque qualificatif pour décrire une femme se base sur des critères de 'normalité'.

Le harcèlement de rue, fait de société alarmant, découle de ces stéréotypes de genre. D’après une étude réalisée par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes et publiée en avril dernier, 100% des femmes ont déjà été harcelées dans les transports en commun. Un constat accablant et qui peut surprendre ceux qui ne sont pas directement intéressés : « Mais tu as vu comment tu étais habillée ? » cette injonction, qui vise à culpabiliser les victimes au lieu de s’en prendre aux agresseurs, est relative à cette ignorance. D’ailleurs, fait intéressant, la photographe Katherine Cambareri a immortalisé, dans le cadre d’un projet dénonçant la culture du viol, les vêtements que portaient les victimes de viol et d’agressions : robes, jupes, pantalons, joggings… La jupe ne serait-elle pas une excuse pour alimenter les clichés sur la culture du viol ?


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Souvent remis en doute, face à l'énormité et le côté invraisemblable des récits, certains témoignages sont dédramatisés : « oh, tu dois certainement exagérer », « ne prends pas ça au sérieux, c’était juste un taré » sont des phrases entendues quotidiennement. Pourtant, les regards lubriques, les paroles abjectes et le fait d’empiéter sur l’espace vital d’une personne peuvent la traumatiser gravement et durablement. La peur au ventre, l’auto-culpabilisation, le calcul perpétuel « est-ce que je vais mettre cette nouvelle robe qui me va à ravir sans me faire insulter ? » « Dois-je rentrer plus tôt pour ne pas avoir de problèmes lors de mon trajet? » sont autant de réflexes quotidiens qui doivent interpeller tout un chacun.

Car les personnes qui prennent le harcèlement de rue avec légèreté ignorent à quel point se faire alpaguer et reluquer avec insistance dans tous les espaces publics peut être humiliant. C’est notre confiance envers autrui et envers nous-même qui est bafouée. Souvent, les mots manquent, dans ces situations, car la peur prend le dessus.

Le collectif Paye ta Shnek, fondé par Anaïs Bourdet a réuni dans un Tumblr-défouloir un florilège de remarques entendues dans la rue. En mai dernier, la blogueuse nous a gratifié.e.s d’un puissant message, posté sur le compte Facebook du collectif :

« On ne devrait pas se plaindre. On devrait courber l’échine, apprendre à vivre avec tout ça, avec le sourire de préférence. Si on se défend, on se voit alors accusée. Visiblement beaucoup de monde n’a pas encore compris, ce que c’est d’être une femme dans cette société. » [...] «  C’est être un objet sexuel, qu’on le veuille ou non. C’est calculer en permanence sa tenue en fonction du lieu où l’on va. Et quel que soit le choix final, être harcelée ou suivie. C’est avoir peur en permanence, quand on marche, quand on conduit, quand on se déplace. C’est craindre la nuit, craindre certains trajets. C’est déployer des dizaines de petites stratégies au quotidien dans l’espoir de ne pas être agressée, et l’être quand même. C’est être une salope à la moindre contradiction du navrant du coin. C’est intégrer peu à peu qu’on est une proie, même si on est une battante. »


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Un second groupe Facebook, nommé simplement « Répondons ! » a quant à lui pour vocation d’apporter des réponses à ces agressions quotidiennes. L’administratrice du groupe, Léo, s’est lancée dans cette initiative suite à une violente agression. Le groupe Facebook permet aux personnes qui vivent le harcèlement quotidiennement de partager des moments de vie, des coups de colère, des instants de joie et de fierté personnelle, le tout dans une logique d’empowerment et de partage. C’est aussi le moyen de se serrer les coudes et d’affronter l’adversité ensemble, avec des conseils efficaces et un soutien infini (et plein d'amour aussi).

Alors, comment répliquer et affronter les relous tout en les regardant en face ? Il suffit de jeter un œil sur ces délicieuses et brillantes punchlines… ça va vous donner des idées !

Maintenant, plus possible de passer à côté des relous sans rien dire !

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Au sujet de l'auteur : Olivia Kulej

Journaliste