En Norvège, la banque mondiale de graines est en grand danger suite à la fonte du permafrost, causée par le réchauffement climatique

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La « Global Seed Bault », qui contient la plus grande collection mondiale de graines en tout genre, a été inondée. Située au sein du permafrost sur l’île norvégienne du Spitzberg, la réserve a pour but de conserver toutes les cultures vivrières de la planète, à l’abri des risques des catastrophes naturelles causées par l’homme.

Inaugurée en 2008 par le gouvernement norvégien, en plein coeur du pergélisol ("permafrost" en anglais), cette disposition n'est pas le fruit du hasard. Le pergélisol est un sol dont la température se maintient en dessous de 0°C pendant plus de deux années consécutives. Recouvert par une couche de terre, il dégèle en été et permet ainsi le développement de la végétation.

L’installation de 120 mètres de profondeur, elle, contient maintenant plus de 864 000 échantillons de graines. Sa capacité est de 4,5 millions de variétés, et chacune contiendra 500 graines, soit 2,5 milliards de graines stockées dasn les années à venir.

Crédit photo :Global Crop Diversity Trust / Flickr

Pourtant, alors que cette protection naturelle est dans l’idée impénétrable, les dernières températures de l’année 2016 ont provoqué l’inondation de l’entrée de la grotte. Hege Njaa Aschim, qui travaille pour le gouvernement, raconte au Guardian : « C’était comme un glacier, l’eau s’est infiltrée dans l’entrée du tunnel puis elle s’est congelée ». L’incident, qui n’a pas atteint la voûte, et n'a pas endommagé les graines, remet véritablement en cause la sécurité de la banque mondiale de graines.

En effet, l’année 2016 a vu poindre des températures extrêmement élevées, qui en font l’année la plus chaude jamais enregistrée. Sur Spitsbergen, là où se situe la réserve, une augmentation de 7°C a été recensée en fin d'année !

Crédit photo :Global Crop Diversity Trust / Flickr

« Nous ne pensions pas que le permafrost ne serait plus là et qu’il subirait un climat aussi extrême. Fin 2016, les températures moyennes ont augmenté de sept degrés par rapport à la normale au Spitzberg, poussant le permafrost au-delà du point de fusion ».

Crédit photo :Global Crop Diversity Trust / Flickr

Pour répondre à ces conséquences, de nouvelles mesures ont été mises en place. En ce sens, des tranchées ont été creusées afin de dévier l’eau et des pompes ont été installées. Le matériel électrique qui provoquait de la chaleur a de son côté été enlevé et des travaux, pour renforcer l’étanchéité du tunnel long de 100 mètres, sont prévus pour éviter que cela se reproduise.

Crédit photo : Global Crop Diversity Trust / Flickr

Cependant, ils sont toujours en attente de confirmation si les températures extrêmes étaient uniques ou bien si elles vont se répéter

Avec le réchauffement climatique, de nouvelles problématiques sont apparues ! En ce sens, la fonte du permafrost inquiète les plus grands scientifiques et de nombreuses études sont en cours sur le sujet. À terme, les conséquences pourraient être coûteuses, sur le plan écologique mais aussi monétaire : entre affaissement des terrains, rupture des oléoducs ou bien réveil de virus endormis dans le sol… ce sont de vrais défis qui nous attendent !

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Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste