Voici le piñatex, un cuir produit à partir de la fibre d'ananas destiné à sauver la peau de milliers d'animaux : la fin du cuir d'origine animale ?

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Une entreprise philippine est devenue la première à commercialiser le cuir d’ananas, réalisé à partir des fibres du fruit et de sa plante. Une nouvelle matière qui pourrait sauver de nombreuses espèces animales.


L’idée est venue de Carmen Hijosa, une designer espagnole qui a longtemps travaillé dans l’industrie du cuir animal avant de fonder Pinatex. À travers cette entreprise, basée aux Philippines, elle se concentre dans la production de cuir d’ananas, à partir des fibres de la plante. Si c’est la première fois que la matière est commercialisée, la fibre d’ananas servait déjà à fabriquer des accessoires féminins dans l’archipel océanique au XVIème siècle.

ananas-anam.com/pinatex


Un artisanat dont s’est forcément inspiré Carmen Hijosa pour créer le piñatex, un cuir végétal à base de fibres d’ananas, comme le relaye nos confrères de 20 Minutes. C’est notamment avec cette matière que l’on crée le Barong Tagalog, un vêtement porté par les hommes philippins lors de cérémonies.

ananas-anam.com/pinatex


Cette matière représente une véritable alternative au cuir animal et pourrait donc sauver la peau de nombreux animaux : « Nous sommes une alternative au cuir et aux produits textiles à base de pétrole, nous sommes éco-durables, et nous avons une solide base sociologique et écologique. Comme c’est un sous-produit de la culture de l’ananas, le piñatex n’a pas besoin de terres supplémentaires » affirme-t-elle auprès de The Guardian.

ananas-anam.com/pinatex


Sa dernière phrase indique donc qu’il n’y a pas de risque de déforestation pour sa production. Pour faire un mètre carré de textile, il faut 480 feuilles, soit environ 16 ananas. À travers Ananas Anam, une autre entreprise possédée par Carmen Hijosa, 1000 mètres carrés de Piñatex devraient être vendus chaque année d’ici 2018.

The Guardian


La créatrice s’est déjà associée avec quelques marques de vêtements et d’accessoires (Puma, Camper) et avait présenté quelques objets en fibre de feuilles d’ananas (chaussures, sacs et chapeaux) au Royal College of Art de Londres en décembre 2014. Il ne reste plus que le marché s’adapte à ses matériaux durables pour implanter le cuir d’ananas comme la nouvelle norme textile sur le plan mondial afin de progressivement arrêter la production du cuir animal… et sauver de nombreux animaux.

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Une belle trouvaille, n’est-ce pas ?

Source : The Guardian

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef