Selon une étude, lire des livres vous rend meilleur, plus gentil, plus sociable et vous dote d'une meilleure capacité d'empathie

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Amateurs de livres et autres mordus de lecture patentés : réjouissez-vous ! Si on vous a déjà traité de rat de bibliothèque, si on vous a déjà qualifié d'antisocial parce que vous avez toujours la tête plongée dans un bouquin, vous allez enfin trouver quoi répondre aux fâcheux. Car loin d'êtres taciturnes et misanthropes comme le voudraient les clichés, une nouvelle étude révèle qu'au contraire, les personnes qui ont l'habitude de lire beaucoup seraient également des personnes plus empathiques, plus sociables et plus gentilles — surtout lorsqu'ils sont amateurs de romans de fiction, apparemment.

A contrario, ceux qui regardent exclusivement la télévision ont généralement eu les scores les plus bas et étaient moins compréhensifs et moins aimables envers leur prochain !
  

Crédits : In the library / Shutterstock



Il s'agit d'une étude qui a été menée par des sociologues au sein d'une université londonienne, la Kingston University, et présentée la semaine dernière lors d'une conférence de la British Psychological Society qui se tenait à Brighton (Royaume-Uni). En ce qui relève de la méthodologie employée par les chercheurs, l'étude a été conduite sur un échantillon représentatif de 123 personnes. Tout d'abord, les enquêteurs ont cherché à établir des grands profils en tentant de déterminer quels types de contenus culturels étaient majoritairement consommés par les différents sujets étudiés (par exemple, s'ils étaient plutôt des gros consommateurs de livres, de télévision, de théâtre...) mais aussi en les classant en fonction des genres de prédilection (comédie, romance, drame, faits de société...)

Une fois les profils déterminés, les sujets ont été testés sur leurs aptitudes sociales et leur capacité à établir des relations avec d'autres personnes. Les chercheurs  ont cherché à comprendre la façon dont ils percevaient leurs rapports avec autrui, leur approche générale de la société, s'ils étaient prompts à porter assistance à quelqu'un de façon désintéressée.

Surtout, ils ont cherché à voir s'ils prenaient ou non en considération les sentiments et les émotions des autres, s'ils comprenaient et respectaient les points de vue divergents.



En croisant toutes ces données, les sociologues sont parvenus à des résultats plutôt intéressants : Ils se sont en effet rendu compte qu'en général, les œuvres de fiction (tous supports confondus) étaient liés à plus d'empathie. Cependant, ceux qui lisaient le plus avaient aussi le plus de comportements sociaux positifs, un sens de l'empathie plus développé, et de meilleures aptitudes pour se mettre à la place des autres et les comprendre. En revanche, ceux qui ne consommaient que de la télévision (ou quasi exclusivement) avaient plus de chance de développer des comportements antisociaux.

Selon Rose Turner, directrice de l'étude , « Nos recherches appuient l'hypothèse que l'exposition aux œuvres de fiction est liée à un champ plus élargi de la capacité d'empathie. Cependant, toutes les formes de fiction ne se valent pas ! » En effet, selon les supports utilisés, les résultats ne sont pas les mêmes et les amateurs de livres sont plus sociables que ceux qui regardent surtout la télé. « Lorsqu'on s'engage émotionnellement dans la vie d'un personnage, même fictif, on est obligé de se mettre à sa place, de voir le monde à travers ses yeux. »

Les genres de prédilection étaient étroitement liés aux comportements sociaux les plus développés chez les participants : ainsi, les fans de drames ou d'œuvres romantiques étaient les plus empathiques, et avaient une capacité accrue pour se mettre à la place des autres et comprendre leur ressenti, tandis que les fans de comédie étaient plus sociables.

Source : h/t ifl science
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Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste