Un collectif de cirques français dénonce une « campagne de dénigrement » et interpelle le gouvernement

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Suite aux propos de Nicolas Hulot « contre la captivité des animaux », le Collectif des cirques s’est réuni ce lundi 4 septembre. Le groupe, qui comporte presque tous les cirques traditionnels français, dont Pinder, Bouglione et Amar, a affirmé vouloir défendre leur profession, face aux différents groupuscules animalistes qui la dénigrent.

C’est après un ras-le-bol total que les différents cirques (250 structures en tout) ont décidé de se réunir, comme le rapporte l’avocat Cyrille Emery à l’AFP : « C'est la première fois dans l'histoire des cirques qu'ils sont tous rassemblés dans un collectif pour défendre leur profession. Ils en ont assez des injures et des mensonges déversés sur eux par des gens qui n'ont jamais mis un pied dans un cirque », et dénonce entre autres « les discours extrêmes et délirants de certaines associations ».

Crédit photo : AFP

Alors qu’une cinquantaine de communes ont mis en place, ces dernières années, des arrêtés pour que les animaux sauvages soient bannis des cirques, les professionnels s’inquiètent de voir arriver un vote, sur l’interdiction complète des spectacles mettant en scène des animaux sauvages. Ils critiquent notamment « la campagne de dénigrement dont ils font l’objet » de la part de nombreuses associations, qui militent auprès des mairies pour que soient votés des arrêtés, comme c’est le cas avec l’association « One Voice ».

Crédit photo : Un tigre qui saute à travers le feu / Shutterstock

Les déclarations du ministre de la Transition écologique début août, déclarant être « favorable à la captivité des animaux, pas favorable à l’idée que l’on fasse du spectacle avec cette activité », ont provoqué de vives réactions. Et aujourd’hui, les professionnels espèrent obtenir un rendez-vous avec Nicolas Hulot et qu’il accepte de les écouter.

Pour autant, deux discours subsistent sur le sujet, et s’opposent. D'un côté, les associations de défenses des animaux désirent que les cirques arrêtent d’utiliser des animaux pour ses spectacles, quand bien même ils sont nés en captivité et habitués à l’homme. Une initiative prise il y a quelques mois, par le cirque Joseph Bouglione, qui a stoppé ses spectacles avec les animaux. Et de l’autre, les propriétaires de cirques qui expliquent qu’ils sont bien mieux traités dans leurs structures, qu’ils ne le seraient en liberté, et surtout de ce fait ils « empêcheraient»  la disparition de certaines espèces.

Crédit photo : Chevaux de cirque blanc sur fond noir / Shutterstock

De fait, le futur des cirques demeure pour le moins incertain, et on peut se demander si le choix du cirque Joseph Bouglione est celui que doivent suivre tous les cirques en se concentrant sur de nouveaux spectacles sans animaux. Les professionnels veulent ouvrir un dialogue avec le public, en ouvrant les cirques au public lors des prochaines journées du patrimoine et ainsi donner un autre point de vue à la population.

Source : AFP

Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste