Les Pays-Bas transforment leurs prisons vides en logement de fortune pour les migrants.

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 Les Pays-Bas ont enregistré en quelques années une diminution considérable du taux de criminalité entraînant de ce fait une chute de la population carcérale. À tel point que des dizaines d’établissements pénitenciers ont fermé. Certains centres carcéraux louent des places de prison vacantes à la Belgique ou à la Norvège.

@Muhammed Muheisen

Une agence gouvernementale néerlandaise, l’agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile (COA), a vu dans cet espace inoccupé une réutilisation possible en logements pour les réfugiés. Une douzaine d’anciennes prisons ont ainsi étaient reconverties en maison d’accueil pour les migrants en quête d’asile.

Les lieux investis se sont doucement humanisés grâce à leurs nouveaux locataires, mais les barreaux aux fenêtres et l’épaisseur des cellules rappellent inlassablement le passé de ses bâtiments panoptiques.

@Muhammed Muheisen

Muhammed Muheisen est un photographe de renom, il a été deux fois lauréat du prix Pulitzer, photographe en chef au Moyen-Orient pour Associated Press et élu meilleur photographe par le magazine Times en 2013. Il s’intéresse aux questions de flux de réfugiés. Sa réflexion ne s’arrête pas au voyage « Qu’est-ce qui se passe ensuite ? ». Une fois que les migrants ont posé un pied dans un pays d’accueil, quelle est la suite ?

Quand il a entendu parler de la transformation des prisons néerlandaises en logements, il a décidé de s’y rendre. Six mois après, le temps de négocier un accès dans les centres pénitenciers, il a pu visiter trois lieux différents.

@Muhammed Muheisen

Son reportage photographique met en lumière la vie des résidents. Jusqu’à 65 nationalités se retrouvent dans ces abris et cohabitent. La plupart attendent que la justice statue sur leur demande d’asile. Libre de leur mouvement dans la bâtisse et au-dehors, les réfugiés n’ont pas le droit de travailler. Ils apprennent la langue du pays et à faire du vélo.

@Muhammed Muheisen

Muheisen a interviewé les résidents pour savoir comment ils vivaient le fait « d’être en prison », les réponses étaient : «  Nous sommes ici sous un toit, dans un abri, et nous nous sentons en sécurité. »

@Muhammed Muheisen

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Au sujet de l'auteur : Aurelie Chappuis

Journaliste

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