LVMH et Kering s'engagent à bannir les mannequins trop maigres et trop jeunes de leurs podiums

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Les géants du luxe LVMH et Kering ont annoncé, ce mercredi 6 septembre, avoir adopté une charte commune, pour interdire le recours à des mannequins trop maigres et âgés de moins de 16 ans. Les deux géants, qui représentent des noms bien présents dans la mode comme Gucci, Saint-Laurent, Vuitton ou Dior, bannissent donc la taille 32 de ses podiums.

L’annonce de la charte sur « les relations de travail et le bien-être des mannequins » s’est faite la veille de l’ouverture des défilés new-yorkais. Elle permet de frapper fort sur les conditions de casting, et de faire attention à la santé des mannequins. Notamment après les polémiques qui ont touché la Fashion week parisienne en février, et qui concerne les conditions d’un casting de Balenciaga. Les jeunes filles avaient dû attendre des heures dans les escaliers avant que celui-ci commence.

Crédit photo : Les modèles parcourent la piste au défilé Desigual au printemps 2016, New York / Shutterstock

La charte prévoit une série d’engagements, qui seront appliqués immédiatement, lors des campagnes publicitaires et des défilés de mode des marques de LVMH et Kerring, et ce, dans le monde entier. François-Henri Pinault, le PDG de Kering a déclaré à l’AFP : « Nous voulions aller vite et frapper fort, pour que les choses bougent vraiment, et essayer d'inciter au maximum les autres acteurs de la profession à nous suivre ».

Crédit photo : Un défilé de mode, soirée catwalk, objectif flou / Shutterstock

Celle-ci requiert de présenter un certificat médical datant de moins de six mois, et se démarque de la loi votée en mai sur l’emploi des mannequins, qui prévoit que le certificat peut remonter jusqu’à deux ans. L’extrême maigreur de beaucoup de mannequins et les risques que cela peut avoir sur leur santé, dont l'anorexie pour de nombreuses mannequins, font débat depuis des années.

Les marques ont ainsi décidé de bannir les tailles inférieures au 34 pour les femmes et 44 pour les hommes. Antoine Arnault, fils du PDG de LVMH, a indiqué qu’« un certain nombre de créateurs faisaient faire leurs prototypes en 32. C'est maintenant terminé, les tailles seront désormais à partir du 34, ce qui est déjà assez petit ». Elle prévoit d’ailleurs un « accès à une nourriture et à des boissons adaptées à leurs besoins alimentaires ».

Crédit photo : AFP

De même, certaines marques qui ont engagé ou engagent des adolescentes âgées de 14 et 15 pour leurs défilés lors de podiums, ne pourront plus continuer. Désormais, il ne sera plus possible d’embaucher des mannequins de moins de 16 ans, pour ce qui est des vêtements destinés à des adultes « une jeune fille de 15 ans n'a pas le bagage nécessaire pour affronter le monde difficile de la mode et du mannequinat ». La charte encadre aussi les conditions de travail des mannequins, notamment celles des plus jeunes, qui ont de 16 à 18 ans et les « situations de nudité ou semi-nudité ».

Crédit photo : Un défilé de mode, soirée catwalk / Shutterstock

Même si d’autres mesures sont nécessaires, cette nouvelle charte est une nouvelle avancée des conditions de travail des mannequins. François-Henri Pinault prévient d’ailleurs qu’il souhaite « avancer vite » sur la question de la diversité des mannequins, et insiste sur le respect de ces mesures : « Les PDG des marques de mon groupe vont veiller à ce que les mesures soient appliquées partout. Une marque qui ne conformerait pas à la charte devrait me rendre des comptes ».

Source : AFP

Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste