Brûlé à 95%, il survit grâce à la greffe de peau de son frère jumeau... Une première mondiale !

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À l’hôpital Saint-Louis de Paris, le centre de traitement des brûlés à annoncé avoir réussi à sauver un grand brûlé en greffant la peau du frère jumeau du patient. Une première mondiale !

Âgé de 33 ans, l’homme avait le corps brûlé à 95% suite à un accident de travail survenu en septembre. Pris en charge dans un état critique, il avait une « chance infime de survivre » selon le professeur Maurice Mimoun, responsable du centre traitement des brûlés de l’hôpital Saint-Louis.

Pour sauver l’homme dans un premier temps, les médecins l’ont placé en coma artificiel et ont dû retirer la peau brûlée, avant de la remplacer en prélevant sa peau saine. Seulement voilà, il était très compliqué de remplacer 95% de la peau brûlée. Dès lors, son frère jumeau s’est proposé pour donner sa peau. L’équipe médicale l’a alors prévenu qu’il pourrait avoir des cicatrices et que cela ne suffirait peut-être pas à sauver son frère.

Crédit photo : Shutterstock /Syda Productions

La double-opération a alors commencé et le jumeau donneur a donné 50% de sa surface de peau, celle du dos, des cuisses et du cuir chevelu, qui correspondent aux zones où la peau cicatrise plus vite. Le grand avantage de cette greffe réside dans le même que la peau ne sera jamais rejetée vu que les deux jumeaux sont issus du même œuf. En général, la greffe de peau d’un donneur décédé est la solution commune mais la peau peut être systématiquement rejeté, obligeant le patient à retourner sur la table d’opération.

Dans ce cas là, le professeur Mimoun parle d’un « cercle vertueux » car « la peau du patient s’est régénérée de plus en plus vite ». Ainsi, le patient à pu sortir du centre des brûlés de Saint-Louis quatre mois après l’opération. Aujourd’hui, il peut marcher et effectue un travail de rééducation: « C’est un travail d’équipe pour les soignants mais c’est aussi une famille qui a gagné, avec un énergie et un climat affectif fort » concède le médecin Maurice Mimoun.

LCI

Il s’agit tout simplement d’une première au niveau mondial, surtout pour un grand brûlé de cette ampleur. Forcément, cette opération va ouvrir la voie « à de nouvelles thérapeutiques, et notamment la mise au point d’une peau universelle » a précisé le communiqué de l’AP-HP de Saint-Louis. Actuellement, des travaux sont en cours à partir de cellules-souches destinées à générer de manière illimitée les cellules de peau qui pourraient être auto-greffées sur les patients.

Source : Le Monde

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef