Et si le Titanic n'avait pas coulé à cause d'un iceberg... mais d'un incendie qui s'est déclaré dans une cale ?

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On l’appelait l’insubmersible. La nuit du 14 au 15 avril 1912, à 2h20 du matin, le Titanic et ses innombrables mystères sombraient dans l’eau glaciale de l’océan l’Atlantique Nord, au large de Terre-Neuve.

@National Museums Northern Ireland

Plus de 100 ans après, les hypothèses de son naufrage divisent toujours autant les chercheurs et les historiens. Le navire a-t-il sombré à cause de sa collision avec un iceberg ? Son naufrage précipité ne serait-il pas dû à un événement majeur ? Un journaliste irlandais aurait quelques réponses.

Depuis son naufrage en 1912, le « paquebot de rêve », qui devait alors relier Southampton à New York, alimente toujours plus de fantasmes et de spéculations. Journalistes, chercheurs, écrivains et réalisateurs, tous sont fascinés par la disparition du navire légendaire, dont l’épave, qui n’a été découverte qu’en 1985 repose à 3 821 mètres de profondeur dans l’Atlantique Nord.

Au cours d’un documentaire intitulé « Titanic, The New Evidence », diffusé samedi dernier sur la chaîne Channel 4, le journaliste irlandais Senan Molony a vivement remis en question la thèse officielle du naufrage du bateau. Selon lui, le navire transatlantique de la White Star Line construit par Joseph Bruce Ismay n’a pas sombré et tué 1500 personnes suite à la confrontation avec un iceberg : l’origine de l’accident viendrait selon lui d’un incendie déclaré trois semaines avant son voyage inaugural.

Croyez-vous à la thèse de Senan Molony ?

@National Museums Northern Ireland

Après de nombreuses années de recherches, Senan Molony s’appuie sur certains clichés du navire réalisés par un ingénieur alors qu’il n’était encore que sur les chantiers navals à Belfast afin de justifier son hypothèse surprenante. D’après le journaliste, des marques noires à l’avant du bateau et sur sa coque seraient visibles sur ces photographies, et seraient une preuve irréfutable : ces mêmes traces apparaissent au même endroit où le Titanic a été impacté par la glace.

Trois semaines avant le départ du bateau, ces flammes, qui seraient apparues dans une cale située à côté des salles des machines du Titanic, auraient irrémédiablement fragilisé la coque. Au contact de la glace, la coque n’aurait tout simplement pas tenu le choc : une thèse qui pourrait expliquer la rapidité du naufrage.

« Du feu, de la glace, et de la négligence criminelle »
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@National Museums Northern Ireland

Senan Molony en est persuadé, le Titanic constituait un danger pour ses passagers : fragilisé par les dégâts, il n’aurait jamais dû quitter les chantiers. Le journaliste parle également de cachotteries de la part de Joseph Bruce Ismay, l’homme qui est à l’origine de la construction du paquebot. Afin de ne pas effrayer les passagers, l’homme d’affaires aurait en effet volontairement demandé aux officiers de ne pas mentionner l’incident lors de visites.

Cette théorie n’est pas vieille d’hier. En 2008, le quotidien britannique The Independent relayait les découvertes de Ray Boston, qui évoquait déjà l’existence d’un « incendie incontrôlable » dans les caves à charbon du Titanic. Pendant l’enquête sur le naufrage du bateau, un pompier aurait affirmé qu’un feu n’avait alors pas pu être maîtrisé sur le chantier.

Qui dit vrai, et qui dit faux ? Difficile de répondre à ces questions en toute objectivité, et compte tenu la dégradation de l’épave ravagée par les micro-organismes, qui selon les experts, se désintégrera entre 2025 et 2050, il est impossible d’infirmer et de confirmer les théories folles du journaliste irlandais. Le secret restera à jamais dans l’ultime tombeau du « paquebot de rêve », c’est-à-dire au fond de l’océan.


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Au sujet de l'auteur : Olivia Kulej

Journaliste