Un jour, peut-être, vous tomberez amoureux(se) d'un robot. Et voilà comment ça va se passer

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Se pourrait-il qu’un jour prochain, nous ayons des rapports sexuels avec des robots ? Et si oui, pourra-t-on vraiment s’amouracher d'un tas de ferraille ? La question n'est pas si idiote que cela — en fait, elle divise même la communauté scientifique

C’est un fait, les objets font déjà de plus en plus partie de notre quotidien sexuel. Alors qu’il y a quelques décennies, les sextoys étaient encore considérés comme des objets tabous réservés à une poignée d’initiés, leur usage s’est largement démocratisé : aujourd’hui, leur usage concernerait plus de 30% des femmes et 25 % des hommes âgés de 26 à 35 ans !

Anneaux péniens, vibrateurs, poupées gonflables ou encore fleshlights : les panoplies proposées par les sex-shops n’ont de cesse de se diversifier et de se perfectionner technologiquement.

À tel point qu’il existe aujourd’hui des poupées gonflables plus vraies que nature, distribuées par une société japonaise : la surface est faite d’un silicone spécial qui imite parfaitement la peau, et les détails sont extrêmement réalistes.
@Orient Industry

Il ne manque, pour ainsi dire, que le geste et la parole… Or, justement, de nombreux experts avancent que les premiers « robots sexuels », des androïdes imitant les humains et conçus spécialement pour ce genre d’usage, ne devraient pas tarder à voir le jour… À l’horizon 2025, c’est-à-dire dans très peu de temps !

Les avancées technologiques et scientifiques concernant les robots et l’intelligence artificielle ne font que s’améliorer, de jour en jour et de manière exponentielle. Ainsi, récemment, Google parvenait à faire communiquer deux IA ensemble, qui ont inventé leur propre langage crypté, que seules les deux ordinateurs pouvaient déchiffrer.

De même, les premières intelligences artificielles ayant la capacité d’apprendre par eux-mêmes et donc d’évoluer commencent à voir le jour !


Se pourrait-il qu’un jour, le robot finisse par supplanter totalement l’homme ? Il pourrait facilement lui être supérieur dans des domaines tels que certains postes de travail, mais aussi… pour le sexe.

En effet, pourquoi vouloir d’un homme « imparfait », que ce soit pour partager son lit ou pour tondre sa pelouse, quand on peut se munir d’un robot qui fasse à la fois office de jardinier, d’ouvrier multifonctions et d’amant ?


On peut se dire que la capacité d’éprouver des sentiments distinguera toujours l’être humain du robot, qui n’est après tout qu’une machine conçue pour remplir une fonction. Oui, mais… Et si justement le robot continuait à se développer en se calquant sur le modèle de l’humain, tant et si bien qu’il finirait par évoluer jusqu’à avoir lui-même ses propres sentiments, une personnalité unique ?

C’est fort possible… Et des experts réfléchissent déjà à aux conditions morales et aux problématiques philosophiques qui vont immanquablement se poser : S’ils finissent par développer leurs propres personnalités, devra-t-on considérer les robots comme des citoyens à part entière ? Leur accorder des droits, un statut qui les protège, ne plus les considérer comme de simples objets… Abolir leur statut de machine esclave dédiée au bien-être humain, voire même les rémunérer ?

Ce sont des questions qui se posent sérieusement. Le célébrissime écrivain de science-fiction Isaac Asimov avait déjà formulé les fameuses « lois de la robotique », un ensemble de règle destiné à protéger humains et robots. Faudra-t-il mettre en place de telles lois, ou encore rédiger une déclaration universelle des droits du robot ?
@ Davis Entertainment / Overbrook Entertainment


Quoi qu’il en soit, les experts pensent d’ores et déjà qu’il serait possible pour un humain de tomber amoureux d’un robot.

Des chercheurs de l’Université Technique de Toyohashi et de Kyoto, au Japon, ont mis en évidence le fait que les humains seraient tout à fait capables d’éprouver de l’empathie pour les robots, de manière très similaire avec la manière dont nous nous conduisons avec d’autres êtres humains… Sous réserve qu’ils aient des caractéristiques faciales d’expression de « sentiments » proche des nôtres, avec des yeux, des lèvres qui peuvent sourire ou faire la moue…

Cependant, si nous sommes capables (et souvent, coupables) d’anthropomorphisme, cela veut-il dire nécessairement que le robot éprouvera un sentiment réciproque envers nous ? Ou bien se bornera-t-il à n’être qu’un « simulateur de sentiments » ?

Nous ne le savons pas… Et nous ne le saurons peut-être jamais véritablement, car leur structure et leur manière de « penser » (si l’on peut appeler ça ainsi) seront toujours très différentes des nôtres.

Pour Michiteru Kitazaki, l’un des co-auteurs de l’étude, « Une société qui inclurait des humains et des robots pourrait être une bonne chose, tant que les robots et les humains adoptent entre eux des comportements pro-sociaux. […] Les humains devraient adopter un comportement d’empathie pour les robots qui les aident ou qui interagissent avec eux. »

D’autres scientifiques ne sont pas du tout de cet avis : le docteur Kathleen Richardson, qui étudie justement l’éthique des robots, s’inquiète du fait que les humains puissent développer des sentiments pour des objets matériels, fussent-ils « intelligents ». De plus, elle affirme que les robots sexuels pourraient sérieusement endommager les rapports humains véritables, ou pire, finir par les supplanter. Selon elle, de telles technologies sont non seulement dangereuses, mais aussi « indésirables et non-nécessaires ».




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Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste