Il a sillonné la Laponie en solitaire pendant 23 jours, et nous en rapporte des photos extraordinaires

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Antonin Charbouillot, 24 ans, n’est pas un aventurier comme les autres.

Amoureux de la nature depuis tout-petit, son désir de partir découvrir le monde lui est venu très tôt. Après l'obtention de son BTS Gestion et Protection de la Nature, il décolle pour 3 mois à Madagascar. Lors de ce voyage, il attrape le virus de la photo, qui ne le quittera plus. Pour en savoir plus sur Antonin, retrouvez l’interview qu’il a accordée à Jetlag, plus bas.

En 2015, il part vivre plusieurs mois en Alaska avec une famille de pêcheurs, à la recherche du loup sauvage. En 2016, il réalise un voyage incroyable en Laponie, seul, durant 23 jours, avec sa tente, sa pulka et ses skis ! Le jeune français nous en a rapporté des photographies exceptionnelles que nous partageons avec vous :

Crédit photo : Antonin Charbouillot
Crédit photo : Antonin Charbouillot
Crédit photo : Antonin Charbouillot
Crédit photo : Antonin Charbouillot
Crédit photo : Antonin Charbouillot
Crédit photo : Antonin Charbouillot
Crédit photo : Antonin Charbouillot
Crédit photo : Antonin Charbouillot
Crédit photo : Antonin Charbouillot
Crédit photo : Antonin Charbouillot
Crédit photo : Antonin Charbouillot


Comment avez-vous choisi cette destination ?

Depuis mes débuts en photographie, je suis particulièrement attiré par les pays Nordiques. Les ambiances, les couleurs, le froid, les animaux qui s’y trouvent… Un ensemble, que j’affectionne particulièrement. J’avais, depuis mon retour d’Alaska, l’envie de monter une aventure où je serais seul dans la nature, sans personne. Une sorte de déconnexion. Un été en bouquinant des articles de magazine, je suis tombé sur une personne qui était partie 10 jours en solo en Laponie et qui racontait son expérience. Cette idée m’a enchantée. J’ai travaillé le sujet, je me suis entraîné et 8 mois après, j’étais parti. Ma destination a été la même le Parc national du Sarek en Laponie Suédoise.

Sur place, comment s'est organisée votre vie ?

Je me déplaçais la journée avec mes skis et ma pulka (sorte de traîneau permettant de mettre tout le nécessaire, ndlr). J’évoluais dans cet environnement avec un GPS, une carte, et une boussole. J’avais tracé un parcours au préalable et je faisais évoluer l’itinéraire en fonction de mes envies. Je passais mes journées à scruter l’horizon à la recherche d’animaux sauvages ou à suivre les traces. Les nuits, je dormais sous tente (jusqu’à -30 °C, ndlr) ou dans des cabanes en bois trouvées sur ma route. Je passais de longues heures dehors à photographier ou à contempler les aurores boréales.

Avez-vous réalisé un entraînement ?

Oui bien sûr, je suis allé tester le matériel plusieurs fois dans le Jura puis le Vercors. Après ce n’était pas un exploit sportif. Je ne me mettais aucune pression. Le fait de partir 23 jours me laissait beaucoup de temps. J’étais libre de rester plusieurs jours au même endroit par exemple. Dans nos sociétés, nous regardons le temps toute la journée. Là-bas, je voulais m’affranchir de cette barrière et simplement m’immerger.

Comment avez-vous financé ce voyage ?

Grâce à une campagne de Crowdfunding (financement participatif, ndlr) sur le site Ulule, ça a été un succès. Les 3 000 euros récoltés m’ont permis de m’équiper face au grand froid. Et c’était un investissement sur long terme, car aujourd’hui, ce matériel me sert pour d’autres expéditions.

Quel en est votre pire et votre meilleur souvenir ?

Mon pire souvenir : 6 jours de brouillard complet, jours et nuits. Je ne voyais rien à 10 mètres. Un rêve blanc où on ne fait plus la différence entre le ciel et la terre. Je n’avais jamais connu quelque chose de ce genre et pour la première fois, j’ai senti la solitude. Mon meilleur souvenir : la nuit qui a suivi ces 6 jours de brouillard, j’ai assisté à une nuit exceptionnelle. Les aurores boréales dansaient dans le ciel avec intensité, accompagnées de la pleine lune. Je suis resté longuement malgré le froid à contempler cette beauté de la nature. J’avais déjà oublié le brouillard. Pour conclure sur ces moments difficiles et heureux, je dirais qu’ils m’ont permis de grandir. Ce voyage m’a ouvert les yeux sur énormément de points et il a fallu que j’aille au bout de moi-même pour les découvrir.

Avez-vous d'autres voyages en prévisions ?

Oh oui énormément. Le voyage est intimement lié avec mon travail photographique donc je ne suis pas près de faire escale sur le long terme. Prochainement, un reportage est prévu en Asie. Je ne peux malheureusement pas vous dévoiler la suite, mais je vous invite à suivre la suite des aventures sur les réseaux sociaux.


Pour suivre Antonin Charbouillot :
Instagram : @charbs__adventurer
Site personnel : antonincharbouillot.com

Au sujet de l'auteur : Clément P.

Journaliste