En Indonésie, ce marché ne peut plus vendre de la viande canine et féline grâce à cet accord historique

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En Indonésie, le marché de Tomohon a interdit le commerce de viande de chien et de chat. Une décision historique.

Vendredi 21 juillet, le marché de Tomohon, sur l'île de Sulawesi (Indonésie), a mis fin à la commercialisation de viande de chien et de chat. Une première dans le pays, selon un groupe de défense des droits, qui en dénonçait depuis plusieurs années les méthodes d’abattage brutales.

Crédit Photo : iStock

Viande canine, féline, mais aussi chauves-souris, rats, serpents ou singes : le marché de Tomohon, sur l'île de Sulawesi, était connu pour son menu extrême, jusqu'à ce qu'une interdiction soit imposée vendredi.

Comme le précise l’AFP, les six marchands de viande de chien et de chat encore présents ont signé un accord pour en arrêter la vente. De son côté, le maire de la ville a promulgué une loi interdisant à l’avenir ce commerce sur le marché, a indiqué l'association de défense des droits des animaux Humane Society International (HSI) dans un communiqué.

Selon l’organisation, ce marché, autrefois inflexible, est le premier de ce type en Indonésie à interdire le commerce de la viande de chat et de chien. L’ONG s’est empressée de saluer cet accord «historique qui évitera à des milliers d’animaux d’être matraqués et tués au chalumeau pour la consommation humaine».

«Nous espérons que cet accord sans précédent fera école»

Vous l’ignorez peut-être, mais l’Indonésie fait partie des rares pays au monde à autoriser la vente de viande de chien et de chat. HSI estime que cet accord pourra sauver la vie de plusieurs milliers de chiots sur l’île, où jusqu'à 130 000 d'entre eux sont abattus chaque année.

«Les effets seront considérables, mettant fin aux activités d’un vaste réseau de trafiquants, de voleurs de chiens et d’abatteurs», a déclaré Lola Webber, directrice de campagne de HSI.

Avant d’ajouter : «Nous espérons que cet accord sans précédent fera école». Les militants pour les droits des animaux pointent du doigt les méthodes utilisées pour tuer les bêtes : coups, pendaisons ou le brûlage à vif au chalumeau.

Crédit Photo : Adwit Pramono/ AFP

La pandémie de coronavirus, dont le départ a été lié à un marché en plein air, a par ailleurs ravivé les craintes vis-à-vis des zoonoses (maladies infectieuses passées de l'animal à l'Homme). Par leur action, HSI et d'autres groupes espèrent notamment empêcher la propagation du virus de la rage.

Elvianus Pongoh, un vendeur opérant depuis 25 ans sur le marché de Tomohon, a reconnu qu'il était temps de mettre fin à ce commerce. « J'ai probablement abattu des milliers de chiens. Parfois je voyais la peur dans leurs yeux quand je venais les chercher, et je me sentais mal », a-t-il déclaré, cité dans le communiqué de HSI.

Au sujet de l'auteur : Jenna Barabinot

Depuis 1 an et demi, je m’efforce de produire des articles de qualité tout en gardant ma touche d’humour. Mon domaine de prédilection ? Les histoires d’animaux qui se terminent en happy end. Je suis d’ailleurs incollable sur les races des chiens. Les sujets de société me passionnent et me permettent de perfectionner ma plume. J’affectionne aussi la rubrique « entertainment » car elle m’offre une parenthèse pailletée.