Selon une étude, le Groenland perdrait plus de 30 millions de tonnes de glace par heure

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Une étude basée sur l’analyse de données satellitaires a tenté de quantifier la fonte de la calotte glaciaire du Groenland depuis quarante ans. Et le résultat est vertigineux !

Territoire de glace, le Groenland est souvent l’objet d’études essentielles pour se faire une idée de l’état de la planète et surtout du réchauffement climatique. En Californie, des chercheurs travaillent de près sur l’évolution de cette masse glaciaire, aussi appelée inlandsis.

Ainsi, ils se sont basés sur des données satellitaires et ont obtenu près de 240 000 observations des positions des fronts glaciers, c’est-à-dire là où les glaciers rencontrent l’océan.

C’est dans la revue scientifique Nature que les chercheurs ont révélé ce qu’ils avaient découvert et eux-mêmes n’en revenaient pas. Selon eux, la calotte glaciaire du Groenland a “perdu sensiblement plus de glace au cours des récentes décennies que ce que l’on pensait auparavant”.

En effet, selon leurs résultats, la masse de glace perdue en raison du retrait des fronts glaciaires avait été sous-évaluée depuis des années, et ce de quelque 1000 gigatonnes, en sachant qu’un gigatonne correspond à 1 milliard de tonnes. La perte totale serait en réalité 20% supérieure à ce qui avait été estimé auparavant.

Crédit photo : iStock

Des conséquences moindres sur la montée des eaux

Ainsi, depuis 1985, la calotte glaciaire du Groenland aurait perdu une superficie d’environ 5000 kilomètres carrés, ce qui correspond à mille milliards de tonnes de glace. Un chiffre qui correspond à environ 30 millions de tonnes perdues chaque heure !

Dans leur étude, les scientifiques soulignent que ce phénomène n’est pas exclusif au Groenland : “Il n’y a pas vraiment d’exception et cela se produit partout en même temps”, rappelle Chad Greene, auteur principal de l’étude. Selon lui, la principale cause de cette perte de glace est le réchauffement climatique, car les glaciers sont pris entre le réchauffement de l’atmosphère ou celui des océans.

En revanche, l’étude tempère l’impact de cette fonte des glaces sur une potentielle hausse du niveau de la mer car la glace se trouve, pour l’essentiel, déjà dans la mer. Cependant, la fonte glaciaire peut avoir un effet sur la circulation océanique, présentant un danger potentiel pour les écosystèmes ou la sécurité alimentaire, ainsi que pour le bilan énergétique de la Terre.

Source : Nature

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef