Eole, le cerf le plus vieux de la forêt de Mormal, abattu par des chasseurs

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Ce mercredi 13 décembre, la forêt de Mormal, située dans le Nord, a perdu son plus illustre résident en la personne du cerf Eole. Malgré des consignes destinées à le protéger, le cervidé a été tué par des chasseurs, provoquant la colère des associations.

L’Office national des forêts (ONF) a certainement des comptes à rendre ! Jamais une telle tragédie ne serait arrivée si l’organisme dédiée à la protection de la faune et de la flore forestière avait bien fait son boulot.

C’est ce que pensent en tout cas les diverses associations de défense de cerfs qui pleurent aujourd’hui le décès tragique d’Eole. Ce mercredi 13 décembre, le cervidé, considéré comme le plus vieux vivant dans la forêt de Mormal (Nord), a été abattu par des chasseurs alors qu’il se trouvait sur une parcelle appartenant à l’ONF.

“L’ONF a tué notre héros”

“L’ONF n’a pas été capable de te respecter et de créer les conditions de t’honorer. Tous, chasseurs compris, voulions t’épargner d’un tir lâche. Encore une fois, l’ONF a failli à sa mission. L’ONF a tué notre héros”, écrit la page Facebook de la forêt de Mormal.

L’association dénonce donc l’incompétence et le zèle de l’ONF alors que d’autres sociétés de chasse s’étaient montrées respectueuses de la vie d’Eole : “Dès l’ouverture de la chasse en battue à la mi-octobre, l’ordre avait été donné de ne pas cibler Eole. Le risque était grand, car sans sa ramure, on pouvait le confondre avec un jeune daguet”, indique Jean-François Hogne, responsable de l’association, à La Voix du Nord.

Il dénonce ainsi une “faute de gestion” car l’ONF aurait manqué à son devoir d’informer les chasseurs présents sur son site qu’il ne fallait pas toucher à Eole. Dans cette affaire, Jean-Claude Bonnin, maire de Locquignol et président de la société de chasse qui exploite les hectares de la parcelle en question, assure ne pas avoir été informé de cette consigne.

Âgé de 16 ans, le cerf faisait la joie des randonneurs et des amoureux de la nature lorsqu’il les honorait de sa présence.

Source : La Voix du Nord

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef