Deux Français découvrent qu'ils ont partagé leurs vacances avec... un meurtrier en cavale

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En vacances en Catalogne, Yanis et Myriam ont rencontré un homme d’une quarantaine d’années avec qui ils ont partagé leur voyage. Au fil du temps, l’homme leur a semblé de plus en plus suspect, jusqu’à ce qu’ils découvrent qu’il s’agissait d’un meurtrier en cavale.

Quand on part en vacances, on peut choisir de tout programmer et de ne pas laisser de place au hasard, ou de partir en road-trip et se laisser porter par les rencontres. C’est cette deuxième solution qu’ont choisi Myriam et Yanis, âgés de 22 et 21 ans, quand ils ont décidé de partir faire le tour de la Catalogne.

Sur leur route, ils rencontrent Victor, un homme belge âgé d’une quarantaine d’années qui souhaite “faire le tour de l’Espagne pour travailler la langue”.

Crédit photo : Le Parisien

Les deux Français et le Belge font connaissance et Myriam, qui est tatoueuse, apprend que Victor aimerait se faire tatouer. Pour cette raison, les deux amis acceptent que le quarantenaire viennent avec eux à Montblanc, la ville où ils résident pendant leurs vacances.

Le Belge a fait de la prison

Les jours passent et, bien que Victor soit sympathique, il commence à étouffer les deux amis : “Il a voulu nous voir tous les jours et nous, on a du mal à dire non aux gens”, a expliqué Myriam.

Pendant cinq jours, Myriam, Yanis et Victor se rejoignaient tous les après-midi. Ils ont partagé de nombreux moments ensemble : apéro, randonnées, balades en vélo… Myriam a fini par tatouer Victor d’un cœur enflammé sur le bras. À peine ce premier tatouage terminé, le Belge avait déjà une autre idée : se faire tatouer le mot “liberté” sur la clavicule. Un tatouage riche de sens dont Myriam et Yanis allaient connaître la signification quelque temps plus tard.

Crédit photo : Le Parisien

Au fil des conservations, les deux Français commencent à avoir des soupçons sur leur nouvel ami qui dit avoir fait énormément de choses dans sa vie : pompier, instituteur, photographe, champion de triathlon… Le Belge affirme qu’il sait parler quatre langues, qu’il est doué en couture et qu’il a même fait un séjour… en prison. À ce moment-là, Myriam et Yanis ont des doutes.

“Il nous disait que ses enfants lui en voulaient beaucoup. On se disait qu’il devait y avoir une bonne raison pour que ses enfants le détestent à ce point. Je ne supportais plus les conversations avec lui. Il parlait beaucoup de ses dernières copines mais jamais de la mère de ses enfants. J’ai pensé qu’il l’avait frappée et que c’est pour ça que ses enfants ne lui parlaient plus”, a confié Myriam, mal à l’aise.

Un meurtrier en cavale

D’autres choses étaient étranges dans la façon de vivre de Victor. Ce dernier ne payait qu’en liquide, n’avait pas de numéro de téléphone ni d’adresse mail valides. Un jour, Victor a appris aux deux jeunes qu’il s’appelait en réalité Adrien. Les soupçons sont devenus trop importants et Yanis a alors tapé ces mots sur Google : “Adrien, Belgique, recherché”. En faisant cette recherche, les deux amis sont tombés sous le choc. Victor était en réalité Adrien Romper, un meurtrier en cavale.

Adrien a été condamné à 20 ans de prison en 2017 pour le meurtre de son épouse, qu’il a étranglée et battue à mort. Une permission lui a été accordée le 9 juin dernier et Adrien en a profité pour fuir et ne jamais revenir en prison. Yanis et Myriam ont alors compris qu’ils passaient leurs vacances avec un meurtrier en cavale depuis 17 jours.

En apprenant la nouvelle, les deux Français ont été pris de panique et se sont sentis en danger. Ils ont alors appelé le 112, numéro d’urgence européen, et ont dû expliquer la situation en anglais. Malgré leur peur et leurs lacunes linguistiques, ils ont réussi à formuler ces mots : “Le monsieur a tué une femme, il est en liberté.” Rapidement, la police est intervenue et a retrouvé Adrien, qui avait rendez-vous avec Myriam et Yanis. Il a été rapatrié pour rejoindre la prison le plus rapidement possible.

Crédit photo : Le Parisien

Toujours en Catalogne, Yanis et Myriam se remettent peu à peu de leurs émotions.

“On a eu beaucoup de stress, on ne redescend pas mais on a lu les interviews des parents de la victime, de ses enfants qui se disaient soulagés de le savoir arrêté, a indiqué Myriam. On a voulu rassurer sa famille en le dénonçant. Il nous a offert un bob en jean cousu main, avec le drapeau de l’Espagne. On l’a rebaptisé le bob du meurtrier.”

Source : Le Parisien

Au sujet de l'auteur : Lisa Guinot

Arrivée tout droit de l’université, Lisa a fait ses premiers pas dans la rédaction web à Demotivateur. Armée de ses mots, elle aspire avant tout à partager des informations pour sensibiliser aux sujets qui lui tiennent à cœur, comme les enjeux environnementaux et la cause animale. En plus de son goût pour la musique, la gastronomie et le cinéma, Lisa a un petit plaisir caché pour l’astrologie.