6 chasseurs écrasent des animaux «pour avoir des sensations fortes», la justice les relâche

Le 30 avril dernier, six chasseurs ont été jugés après avoir commis des actes de cruauté illégaux envers la faune sauvage. Malgré les preuves apportées par l’OFB, les six hommes ont été relaxés. Une procédure en appel a été demandée.

En 2023, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) a ouvert une enquête après avoir découvert des traces de voitures dans une forêt de Sologne, dans des zones interdites à la circulation. En menant son enquête, l’OFB a découvert des faits de braconnage qui durent depuis plusieurs années. En effet, six chasseurs avaient l’habitude de se rendre dans cette zone pour abattre des animaux sauvages en toute illégalité, tout en commettant des actes de cruauté.

Un chasseurCrédit photo : iStock

Pour arrêter les chasseurs et avoir des preuves de leurs méfaits, l’OFB a posé des pièges photographiques dans la forêt afin de les identifier. Une vidéo a montré certains chasseurs en train d’écraser des marcassins volontairement avec leur véhicule. Sur une autre vidéo, on peut voir une voiture circuler avec un cerf ensanglanté sur le capot. Face à ces actes malveillants, des poursuites ont été engagées contre les chasseurs.

Cette enquête avait permis de “montrer que ces chasseurs aguerris menaient ces actions de braconnage par recherche de sensations fortes, n’hésitant pas à tuer les animaux en les percutant en voiture ou par arme à feu. Ils pensaient agir impunément compte tenu des très fortes populations de sangliers et de grand gibier dans le département”, ont indiqué le parquet de Châteauroux et l’OFB dans un communiqué relayé par France 3.

Les chasseurs ont été relaxés

Les six chasseurs ont été jugés le 30 avril dernier. Cependant, le fond du dossier n’a pas été étudié car le parquet de Châteauroux a jugé que les pièges photographiques posés par l’OFB ont été utilisés de manière illégale. En effet, l’association n’a pas mentionné la présence de ces pièges dans le dossier, ce qui a conduit à un vice de procédure dans l’enquête.

“Les pièges photographiques ont été installés sans autorisation du procureur. La procédure est viciée dès le départ. Toute personne a droit à sa vie privée”, a déclaré Maître Jean-François Canis, l’avocat de l’un des prévenus, à France 3.

Des marcassinsCrédit photo : iStock

Ce n'est malheureusement pas la première fois que des chasseurs s'en prennent violemment et illégalement à des animaux. Récemment, lors d'une promenade, un chien-loup a été abattu par un chasseur sous les yeux de sa maîtresse. Si certains actes sont des accidents, d'autres sont volontaires. Il y a quelques mois, un chasseur s'est introduit dans une propriété privée pour abattre une jument de compétition.

Bien que les chasseurs aient été relaxés, l’OFB a décidé de faire appel de cette décision. Selon le parquet, les preuves récoltées par l’association pourraient être suffisantes pour faire condamner les chasseurs. Affaire à suivre.

Source : France 3
VOIR TOUS LES COMMENTAIRES

author-avatar

Au sujet de l'auteur :

Arrivée tout droit de l’université, Lisa a fait ses premiers pas dans la rédaction web à Demotivateur. Armée de ses mots, elle aspire avant tout à partager des informations pour sensibiliser aux sujets qui lui tiennent à cœur, comme les enjeux environnementaux et la cause animale. En plus de son goût pour la musique, la gastronomie et le cinéma, Lisa a un petit plaisir caché pour l’astrologie.