Une récente naissance a bousculé la Géorgie. Adriana Smith, en état de mort cérébrale, a été maintenue artificiellement en vie pour donner naissance à son bébé.
Aux États-Unis, une naissance pas comme les autres a eu lieu le 13 juin dernier. Un bébé est né prématurément alors que sa mère était en état de mort cérébrale. Cette dernière répondait au nom d’Adriana Smith et était âgée de 26 ans. Elle était maintenue artificiellement en vie depuis quatre mois pour permettre à son bébé de continuer de se développer dans son ventre.
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Né très grand prématuré, le bébé a été nommé Chance. Il ne pèse que 500 grammes et a été placé en soins intensifs.
“Le vendredi 13 juin 2025, son fils, nommé Chance, est né prématurément vers 04h41 par césarienne d’urgence”, ont déclaré trois parlementaires démocrates, et soutiens de la famille, à 20 Minutes.
Une loi au coeur du débat
Adriana Smith était enceinte de 9 semaines lorsqu’elle a été victime de violents maux de tête. Après une première consultation à l’hôpital, elle a été renvoyée chez elle avant d’être prise de convulsions quelques jours plus tard. C’est à ce moment là que les médecins ont détecté des caillots dans son cerveau, qui ont entraîné la mort cérébrale de la jeune femme.
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Comme Adriana était enceinte de quatre mois à sa mort, l’hôpital a décidé de la maintenir artificiellement en vie afin de ne pas violer la loi de Géorgie. Cette loi interdit l’avortement dès la détection d’une activité cardiaque foetale. Cependant, les limites de cette interdiction ne sont pas clairement définies et le sujet fait débat dans l'État américain.
Le procureur de la Géorgie a affirmé que rien “n’oblige les professionnels de la santé à maintenir une femme sous assistance respiratoire après une mort cérébrale”. De son côté, un sénateur républicain et porteur de la loi, a répondu qu’il “est tout à fait approprié que l’hôpital fasse tout ce qu’il peut pour sauver la vie de l’enfant”. Face à ces avis partagés, les médecins de l’hôpital ont finalement décidé de maintenir la mère en vie pour ne pas risquer de violer la loi. Une décision prise sans l’accord de la famille, qui regrette cette situation.
“Je ne dis pas que nous aurions interrompu la grossesse, mais nous aurions dû avoir le choix”, a déclaré April Newkirk, la mère d’Adriana Smith, à La Dépêche.
Pour le moment, le bébé est toujours en soins intensifs. Adriana Smith a quant à elle été débranchée à la naissance du petit garçon. Son histoire rappelle celle d'un homme déclaré en état de mort cérébrale, qui s'est réveillé... pendant le prélèvement de ses organes.
