Diego Luna, la star de « Rogue One : A Star Wars Story », a partagé le plus gentil des messages de fan, qui l'a profondément ému. Car oui, il ne faut pas avoir honte de ses origines !

On le sait, on y pense, on en parle, mais la représentation de la diversité — petit(e)s, grand(e)s, rond(e)s, maigres, noir(e)s, bridé(e)s, femmes, homosexuel(le)s, transgenres — dans les milieux artistiques, médiatiques et/ou publicitaires reste aujourd’hui bien trop faible pour espérer pouvoir bannir le terme accidenté qu’est celui de « minorité ».

En 2016 cependant, « Rogue One : A Star Wars Story » (un film dérivé de la saga « Star Wars » ndlr) avait réussi à tirer son épingle du jeu grâce à son casting multiracial. De multiples acteurs jusqu’ici peu représentés à l’échelle internationale comptent au casting comme le Chinois Chirrut Imwe interprété par Donnie Yen, véritable star en son pays ou encore Bodhi Rook, joué par Riz Ahmed, un acteur d’origine pakistanaise et indienne, par exemple.

Mais ici, on va surtout parler de Diego Luna, acteur hispanique surtout connu dans les pays latins, qui n’avait pourtant jusqu’ici jamais encore tourné dans un blockbuster à la sauce Hollywoodienne. Et encore moins interprété un rôle principal de cette envergure avec un accent hispanique « à couper au couteau ».

Lucasfilm

Perla, jeune femme mexicaine originaire de San Diego, a eu l’idée d’emmener Pablo Perez, son papa d’origine mexicaine, voir « Rogue One : A Star Wars Story » au cinéma le 31 décembre dernier. Pour une raison bien précise :
« J’ai emmené mon père voir Rogue One aujourd’hui. J’y pensais depuis un moment. Je voulais que mon père mexicain, avec son accent marqué, voie ce que cela fait de voir un héros de blockbuster parler de la même façon que lui. Et bien que je ne fusse pas sûr(e) que le film lui plaise, je l’y ai emmené quand même. Quand le personnage de Diego Luna est apparu sur l’écran et a commencé à parler, mon père m’a poussé du coude en me disant ‘Il a un accent très marqué.’ (…) Une fois le film terminé, alors que nous marchions vers la voiture, il se retourne vers moi et me dit ‘tu as remarqué comme son accent était prononcé ?’, j’ai répondu ‘oui papa, exactement comme le tien’. Et puis il m’a demandé si le film avait bien marché. Je lui ai répondu que c’était le deuxième film qui avait le plus marché de toute l’année 2016 alors qu’il n’était en salles que pendant 18 jours (durant l’année 2016, ndlr). Il m’a alors demandé si les gens avaient aimé le film. Je lui ai dit qu’effectivement, il avait été incroyablement populaire et reçu d’excellentes critiques. »

Et de continuer sur son compte Tumblr : « Il m’a alors demandé pourquoi Diego Luna n’avait pas changé son accent. Je lui ai répondu que Diego s’était exprimé ouvertement sur le fait de conserver son accent et à quel point il en était fier. Alors mon père est resté silencieux pendant quelques secondes pour finir par déclarer ‘Et en plus il était l’un des personnages principaux.’ (…) Cela l’a rendu si heureux. Alors que nous conduisions pour rentrer à la maison, il s’est mis à me parler des autres acteurs hispaniques qu’il aimerait voir dans des films américains. La diversité compte. »

Extrêmement touché par cette anecdote, Diego Luna lui-même s’est empressé de partager l’histoire de Perla et de son papa sur son compte Twitter. Un tweet qui compte déjà plus de 59 000 partages et 142 000 likes :


Consciente de son impact — le message de Perla a depuis été relayé par de grands médias américains, tels que CNN, Entertainment Weekly ou encore le Huffington Post
— la jeune femme a décidé d’immortaliser ce joli moment en filmant la joie de son père afin de remercier les internautes pour tant de soutien :

Une histoire inspirante, et un vrai pas vers une représentation de la diversité qui compte. Une bonne nouvelle qui n’est pas sans nous rappeler l’idée géniale de Mattel et de sa poupée Barbie ronde.


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Au sujet de l'auteur : Céline Gautier

Journaliste