Découvrez l'origine des 50 expressions françaises les plus célèbres avec le livre «Mon petit doigt m'a dit»

“Tomber dans les pommes”, “Faire la grasse matinée”, “Tenir la chandelle”... Ces expressions françaises sont entrées dans notre langage courant, mais quelles sont leurs origines ? Pour le savoir, Maxime Potreau a rédigé un livre à ce sujet.

Au quotidien, nous employons de nombreuses expressions françaises pour nous faire comprendre. Si l’on connaît leur signification, une question se pose : pourquoi dit-on que l’on tombe dans les pommes au moment de s’évanouir ? Que vient faire une chandelle dans un moment passé entre une personne et un couple ? En définitive, quelle est l’origine de toutes ces expressions françaises ?

Pour le savoir, Maxime Potreau a écrit un livre intitulé “Mon petit doigt m’a dit” afin de répertorier l’origine des expressions françaises. Cet ouvrage contient des récits surprenants et amusants sur les événements qui se sont déroulés par le passé et qui ont donné lieu à 50 expressions que l’on utilise tous les jours. En plus de ces explications inédites, on retrouve des dessins caricaturaux et amusants, qui illustrent parfaitement ces expressions françaises.

Pour vous donner un avant-goût de cet ouvrage riche en anecdotes, voici des extraits du livre qui expliquent l'origine de trois expressions que nous utilisons tous au quotidien.

“Mettre la pâtée”

“Mettre la pâtée” : façon familière de dire qu’on a battu quelqu’un à plate couture.

Illustration de l'expression Image extraite du livre «Mon petit doigt m'a dit» - Crédit photo : @laura_end

Le 18 juin 1429. On est en pleine guerre de Cent Ans… qui, au passage, a duré 116 ans, 4 mois et 15 jours. Mais bon, on arrondit à l’ancienne. À ce moment-là, les Anglais sont dominants et ils enchaînent les victoires. Bref, côté français, le moral est au plus bas. Jusqu’à l’arrivée d’une certaine Jeanne d’Arc. Elle rallume la flamme (sans mauvais jeu de mot) et redonne confiance aux troupes de Charles VII.

Et c’est là, à Patay, près d’Orléans, que tout bascule. Les Français infligent une défaite écrasante : 2 500 Anglais tués ou capturés, pour une centaine de pertes côté français. Une raclée. Et c’est justement là que naît l’expression “mettre la pâtée”. Un clin d’œil à la ville de Patay, devenue “pâtée” avec le temps. Rien à voir avec la charcuterie, donc. Même si, ce jour-là… c’était clairement une boucherie.

“Tirer les vers du nez”

“Tirer les vers du nez” : obtenir une information difficilement, faire parler quelqu’un qui ne veut pas se livrer.Illustration de l'expression Image extraite du livre «Mon petit doigt m'a dit» - Crédit photo : @laura_end

Direction le XVIIIe siècle, à une époque où choper une maladie bizarre, c’était presque banal. Mais certaines infections étaient un peu plus gênantes que d’autres… Notamment celles causées par ce qu’on appelait des « vers rinaires ». Oui, on parle de parasites qui venaient s’installer dans le nez. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, à l’époque déjà, certaines maladies étaient considérées comme honteuses. Les gens touchés par ces vers préféraient donc garder le silence, quitte à souffrir en douce, plutôt que d’avouer leur infection.

Résultat ? Les médecins, eux, galèrent. Pour poser un diagnostic, il fallait interroger le malade, creuser, insister, parfois longtemps, pour lui faire avouer ce qu’il avait vraiment. Et c’est de là que vient l’expression : "tirer les vers du nez". C’est littéralement obliger quelqu’un à dire ce qu’il cache, même s’il ne veut pas.

“Pleurer comme une madeleine”

“Pleurer comme une madeleine” : Beaucoup pleurer et parfois même de façon excessive, d'où un petit côté péjoratif.Illustration de l'expression Image extraite du livre «Mon petit doigt m'a dit» - Crédit photo : @laura_end

C’est une référence à un extrait de la Bible ! Dans cet épisode, Marie-Madeleine, une ancienne prostituée, va voir Jésus et lui confesse tous ses péchés. En même temps, elle se met à pleurer énormément ! À tel point qu’elle a pu lui laver les pieds avec ce torrent de larmes. En réponse, Jésus lui pardonne ses péchés et Marie-Madeleine devient l’une de ses plus ferventes disciples. Par la suite, Marie-Madeleine est associée à une crise de larmes et l’expression “pleurer comme une Madeleine” apparaît autour du XIIIe siècle.

Vous en savez désormais plus sur ces trois expressions françaises ! Si vous voulez découvrir d’autres anecdotes, n’hésitez pas à précommander “Mon petit doigt m’a dit” via ce lien, afin de soutenir le projet.


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Au sujet de l'auteur :

Arrivée tout droit de l’université, Lisa a fait ses premiers pas dans la rédaction web à Demotivateur. Armée de ses mots, elle aspire avant tout à partager des informations pour sensibiliser aux sujets qui lui tiennent à cœur, comme les enjeux environnementaux et la cause animale. En plus de son goût pour la musique, la gastronomie et le cinéma, Lisa a un petit plaisir caché pour l’astrologie.