À Mexico, la tauromachie pourrait bientôt être de l’histoire ancienne à la suite de la suspension des corridas, seulement trois jours après leur reprise officielle. Une nouvelle étape dans une longue bataille judiciaire visant à interdire cette tradition au Mexique.
Véritable institution dans les pays hispanophones, la corrida attire toujours des dizaines de milliers de fans à Mexico, où les arènes sont parmi les plus grandes du monde. Parmi elles, la fameuse Plaza Mexico était en effervescence le week-end dernier à l’occasion de la reprise des corridas.
Cependant, la saison des corridas a été suspendue quelques jours plus tard, par le biais de la décision d’une juge rendue ce mercredi 31 janvier. Une mesure prise qui fait suite à la demande d’une association de défense des animaux. Cette suspension restera en vigueur jusqu’au 7 février, date à laquelle une audience est prévue pour décider d’une éventuelle interdiction de la corrida dans la capitale mexicaine.
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Cette suspension est une nouvelle étape décisive dans le cadre d’une longue bataille judiciaire qui perdure depuis deux ans déjà. Au mois de décembre dernier, la Cour suprême avait annulé une décision de justice, datant de juin 2022, qui empêchait la tenue des corridas à Mexico.
La corrida bientôt interdite à Mexico ?
Face à cette suspension, la colère gronde naturellement parmi les exploitants, notamment du côté de l’entreprise qui gère la Plaza Mexico, la plus grande arène de Mexico. L’entreprise a déposé plainte auprès du pouvoir judiciaire fédéral, estimant que la décision de la juge va à l’encontre de l’arrêt de la Cour suprême qui autorisait le retour des corridas.
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Par ailleurs, la décision du tribunal invite également les autorités à ne pas accorder de nouvelles autorisations pour la suite de la saison. Pourtant, de grands noms de la corrida, comme le matador français Sebastian Castella et les matadors espagnols, Pablo Hermoso et Andy Cartagena, sont supposés participer.
Au plus haut sommet de l’État mexicain, le président Andrés Manuel Lopez Obrador est un fervent opposant à la corrida. Il a proposé un référendum aux habitants de Mexico afin de décider du sort de l’avenir de la tauromachie dans la capitale.
Au Mexique, quatre États sur les 32 ont déjà interdit la corrida. En Amérique Latine, de nombreux pays débattent sur la place de la corrida dans leur société. La Colombie et l’Equateur ont notamment interdit la mise à mort des taureaux, tandis que le Venezuela a annulé certaines corridas. En revanche, au Pérou, les tribunaux se sont prononcés contre l’interdiction de la corrida.
