Une campagne ludique met en scène des sexes pour dénoncer le viol et expliquer le consentement

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Dans le but de sensibiliser sur le thème du consentement, la campagne « Project Consent » (« Projet Consentement » en français) a délivré plusieurs vidéos ludiques avec nos organes génitaux, personnifiés tels des personnages de cartoons.


Si la « culture du viol » est encore trop ancrée en France, il reste de l’espoir pour éduquer intelligemment les personnes qui ont encore un problème à faire la distinction entre « l’agression sexuelle » et une « relation consentie ».


Le « Projet Consentement », une initiative étudiante


Sara Li, une étudiante de 19 ans de l’Université du Kansas, a fondé une association à but non lucratif intitulé « Project Consent » (ndlr : « Projet Consentement »). Comme son nom l’indique, l’association a pour objectif de sensibiliser la population sur l’importance du consentement dans une relation affective.


« Mon objectif était d’attirer l’attention sur les agressions sexuelles d’une manière pouvant alimenter autant les discussions que la prise d’action. Mon souhait est d’éduquer la population sur la prédominance de la culture du viol et je veux le faire d’une façon qui permettra aux gens de s’engager avec nous de manière informée. » a-t-elle expliqué au Huffington Post.


Pour ce faire, une campagne virale fut lancée la semaine dernière avec trois vidéos de 20 secondes mettant en scène certains de nos organes les plus concernés par le sujet : un pénis, un vagin, un sein, une paire de fesse et une main. Ces cinq « personnages » apparaissent dans ces mini-clips illustrant des scènes du quotidien : danser, rire et siffler.


Découvrez-les ci-dessous :


1 - « Danser »

 


2 - « Rire »

 

 

3 - « Siffler »

 


En plus des vidéos, « Project Consent » use des réseaux sociaux pour véhiculer des slogans avec des images à l’appui, sous le hashtag #ConsentIsSimple (ndrl : « Le Consentement est Simple »).

 

« Seulement si mes autres lèvres disent oui »

 


Une campagne efficace qui a entraîné quelques échos positifs sur le web, compte tenu de son contenu assez enfantin et simpliste. Ici, ce qui importe, c’est bien l’importance de comprendre ce qu’est le consentement.

 

« Le consentement, c'est simple : si c'est pas un oui, c'est un non »


En effet, dans le fond, Sara Li pointe du doigt le fait que dans les agressions sexuelles, le consentement est un principe mal compris, qu’il faut absolument éclaircir : « Dans une affaire d’agression sexuelle, beaucoup d’éléments viennent compliquer la donne. Que faisait la victime ? Est-ce qu’elle avait consommé de l’alcool ? Est-ce un homme ou une femme ? Quel est son lien avec l’agresseur ? Rien de tout cela n’a d’importance en réalité. Car si ce n’est pas un oui, c’est non. »


La jeune étudiante poursuit : « Cela ne devrait pas être compliqué ou difficile de parler du consentement. Nous ne devrions pas avoir à passer par quatre chemins ou pour expliquer ce qui est approprié et ce qui ne l’est pas. Parler du consentement ou de sexualité au sens large ne devrait plus être tabou. J’espère que la nature de ces vidéos ouvrira la porte à un dialogue qui demeure on ne peut plus nécessaire.».


Espérons que cette campagne fasse réellement évoluer les mentalités sur ce grave problème de société.

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Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef