Le nombre de loups atteint désormais le seuil des 500 en France

Le seuil des 500 loups a été atteint en France, confirmant ainsi l'installation durable de l'animal sur le territoire. Une augmentation qui n'est pas sans conséquences.

Près de 30 ans après être réapparu en France, en novembre 1992 dans le Parc du Mercantour (Alpes-Maritimes), alors qu’il avait été éradiqué sur le territoire, le loup est désormais bien installé dans le pays.

Ainsi, selon le dernier recensement réalisé par le Groupe national Loup, la population de canidés atteint désormais la barre des 500 animaux, ce qui est considéré comme le premier « seuil de viabilité démographique », assurant le maintien de l’espèce.

Crédit photo : Holly Kuchera / Shutterstock

Ce chiffre, en très nette augmentation, en surprend plus d’un à commencer par les experts qui pensaient, à tort, qu’un tel seuil ne serait pas franchi avant au moins 2023.

Si la nouvelle devrait être accueillie avec joie par les ONG écologistes et autres associations qui défendent la cause animale, elle risque de ne pas plaire aux bergers français qui auraient déjà perdu 1 400 bêtes dans des attaques attribuées aux loups, depuis le début de l’année.

Une hécatombe qui contribue à la grogne général chez les bergers qui n’ont de cesse de réclamer davantage de protection de la part des autorités.

Jusqu’à présent, la position de l’État a toujours été limpide et n’a, du reste, jamais bougé d’un iota ! L’objectif du « plan loup » est de « préserver la dynamique de l’espèce ». Toutefois, il n’est pas question non plus d’abandonner les éleveurs à leur sort.

D’où la création du Group national Loup, qui rassemble - sous l’égide des ministères de l’Écologie et de l’Agriculture - un certain nombre de personnes directement concernées par la problématique du loup.

Ainsi des représentants d’éleveurs mais aussi des associations de défense de l’animal ou encore des élus et autres experts en tout genre y travaillent de concert pour trouver les meilleurs compromis possibles.

Ce Groupe se réunira ce mardi à Lyon, afin d’envisager des solutions qui pourraient convenir à toutes les parties prenantes. L’ordre du jour sera notamment de déterminer la feuille de route que devront respecter les bergers qui s’apprêtent à partir en alpage avec leurs troupeaux.

Parmi les nouvelles mesures décidées, l’État accordera désormais, à titre dérogatoire et en cas d’attaques répétées, un « taux de prélèvement » - comprenez le quota d’abattage de loups - de 17 %, contre 12% auparavant.

Malgré cette augmentation destinée à stabiliser la population de l'animal, l’État assure que sa viabilité démographique n’est pas menacée.

Ces autorisations de tirs de défense ne font bien évidemment pas l’unanimité dans les rangs des défenseurs de l’animal. Beaucoup ont ainsi déploré l'abattage d'un loup, tué à Nîmes, dans la nuit du 25 au 26 mai dernier, en vertu d’une dérogation en ce sens délivrée par la préfecture du Gard.

Pour rappel, les éleveurs ont subi 3 300 attaques de loups en 2018, ce qui incite de plus en plus de ces derniers à adopter les mesures de protection (filets, chiens de défense ou encore aide-berger), proposées et financées à 80 % par l’État.

Source : Le Parisien
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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.