Bilal Hassani, représentant la France à l'Eurovision, victime d'insultes sur les réseaux sociaux

Bouton whatsapp

Le youtubeur de 19 ans, Bilal Hassani, qui représentera la France à l’Eurovision en mai prochain, est la cible d’insultes sur les réseaux sociaux.

Samedi dernier, le jeune homme de 19 ans a remporté Destination Eurovision. Sa chanson «Roi» a été placée en tête du classement par les votes des téléspectateurs de France 2 devant des artistes confirmés comme Chimède Badi et Emmanuel Moire. La chanson a été coécrite par Madame Monsieur, le duo qui avait remporté l’édition 2018 de Destination Eurovision. Bilal Hassani représentera la France au concours de l’Eurovision qui se tiendra à Tel-Aviv le 18 mai prochain.

Fan de Beyoncé, Bilal Hassani a suivi des cours de chant et de danse dès l’enfance. A l’âge de 15 ans, il apparaît dans la saison 2 de l’émission The Voice Kids et se fait remarquer avec une reprise de « Rise Like A Phoenix » de Conchita Wurst. Peu après, il devient Youtubeur, popularise son tonitruant « Bonjour Paris », fait son coming out et poste des vidéos de maquillage et des reprises de ses idoles.

Suivi par des centaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux, son succès a fait beaucoup réagir les internautes et une vague d’insultes à son égard a déferlé la toile. Les associations Stop Homophobie et Urgence Homophobie ont pris l’initiative de porter plainte contre « chaque personne qui a insulté, discriminé ou menacé » sur les réseaux sociaux, selon France Inter.

« Les propos qu’on peut lire contre lui sont indignes, inacceptables et ne resteront pas impunis. Tous sans exception », a rappelé Urgence Homophobie sur son compte Twitter. Les deux associations ont recensé plus de 1 500 tweets insultants à l’égard du youtubeur français, en raison de son orientation sexuelle. Les auteurs de ces injures encourent jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 22500 euros d’amende.

Le 14 novembre dernier, Bilal Hassani avait publié une vidéo sur sa chaîne YouTube, après des menaces reçues la veille sur Twitter, en lien avec les attentats au Bataclan. « C’est grave, il y a des gens qui sont tellement énervés contre moi juste à cause de mon existence. Des déferlements de haine j’en vois tous les jours », expliquait le jeune homme dans la vidéo.

De janvier à septembre 2018, les dépôts de plaintes suite à des insultes homophobes ont augmenté de 15% par rapport à la même période l’an passé, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, fin octobre.


Au sujet de l'auteur : Timothy G.

Journaliste