Charles Aznavour : hommage national rendu ce matin aux Invalides

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Ce vendredi matin à 10h, un hommage national a été rendu à l’illustre chanteur Charles Aznavour dans la cour des Invalides.

En présence d’Emmanuel Macron et de Nikol Pachinian, premier ministre arménien, près de 200 personnalités étaient conviées à la cérémonie ouverte au public. Décédé dans la nuit du dimanche 30 septembre au lundi 1er octobre à l’âge de 94 ans d’un œdème pulmonaire, Charles Aznavour était considéré comme le patriarche du monde du spectacle français, dont les œuvres ont traversé les générations et les frontières.

C’est aux alentours de 10h30 que le cercueil de Charles Aznavour a fait son entrée dans la Cour des Invalides, porté par dix membres de la Garde républicaine, avec la musique « Die Yaman » en fond sonore, une musique traditionnelle jouée au duduk, un instrument à vent arménien.

Le cercueil était recouvert d’un drapeau français alors qu’une gerbe de fleurs aux couleurs du drapeau arménien était installée sur le sol devant le cercueil. Le premier éloge funèbre est prononcé par le Premier ministre arménien : « Son nom, durant près de huit décennies, a dessiné un sourire sur des millions de visages, a accéléré ou ralenti la respiration de dizaines de millions de gens, a fait briller les yeux de centaines de millions de personnes ».

Capture d'écran France 2

Ensuite, ce fut au tour d’Emmanuel Macron de prononcer son éloge funèbredans lequel il salue la destinée extraordinaire d’un fils d’immigré qui s’est illustré grâce à sa maîtrise de la langue française :

« Ses chansons ne furent jamais ces rengaines d’un été qui nous amusent et qu’on oublie. Elles furent pour des millions de personnes, un baume, un remède, un réconfort. Certains héros chez nous deviennent français par le sang versé. Mais on devient aussi français par la langue parlée, la langue aimée, travaillée, ouvragée, célébrée. Aussi français que Kessel et Gary, qu’Apollinaire et Ionesco, aussi Français qu’Aznavour » exprime-t-il avant de conclure par cette magnifique phrase : « La langue phrase n’est pas seulement le ciment d’une nation, mais un ferment de liberté. En France, les poètes ne meurent jamais ».

Le cercueil a ensuite quitté lentement la cour des Invalides, accompagné par sa célèbre chanson « Emmenez-moi », reprise en choeur.


Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef