Un ex-collaboratrice de Cyril Hanouna se retrouve dans le collimateur de la justice. Précisions.
Des plateaux télés au tribunal !
Une avocate, connue pour avoir été l'une des anciennes chroniqueuses de l'émission « TPMP » sur C8, fait actuellement l'objet d'une mise en examen dans une sombre affaire d'escroquerie. Populaire et très suivie sur les réseaux sociaux, cette dernière est accusée notamment d'avoir obtenu des informations, couvertes par le secret professionnel, avec la complicité de deux hommes qui lui vouaient une forme de vénération.
Selon nos confrères du Parisien, qui ont révélé l'affaire ce lundi 30 juin, l'avocate Laure-Alice Bouvier, avocate au barreau de Paris, est ainsi poursuivie pour « escroquerie »,« complicité des délits d'extractions, reproduction et transmission frauduleuse de données contenues dans un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mise en œuvre par l'Etat », « recels habituel » de documents, « complicité et recel du délit de violation du secret professionnel » et « violation du secret de l'instruction ».
Du fait de cette mise en examen, la jeune femme de 29 ans - que les téléspectateurs ont pu apercevoir par le passé sur Cnews mais aussi dans des émissions comme « Touche Pas à Mon Poste », ou encore « Crimes et Faits Divers » - a été suspendue temporairement par le conseil de l'ordre en octobre dernier. Une mesure « confirmée en appel, puis renouvelée ».
Crédit photo : @loralisparis / Instagram
Une chroniqueuse de TPMP mise en examen
Tout a commencé à l'été 2024 lorsque plusieurs victimes d'une affaire d'escroquerie, baptisée « Carton Rouge » et instruite par le tribunal de Nancy, ont fait part de leur étonnement après avoir été contactées par un certain Philippe Hericher. Ce dernier proposait ainsi à ces personnes les services de son avocate Laure-Alice Bouvier, avec la promesse de bénéficier « d'honoraires avantageux ». L'homme ajoute être lui-même une victime dans ce dossier, précisant qu'il s'est constitué partie civile.
Alerté par ces curieuses prises de contact, le parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) procède alors à des vérifications de routine et découvre qu'il n'existe aucune victime du nom de Philippe Hericher dans cette affaire. Après quelques recherches, le mystérieux individu est identifié. Il s'agit en réalité d'un imposteur qui s'appelle Patrice. L. Très vite démasqué, il est placé en garde à vue. Durant son audition, ce quinquagénaire explique aux enquêteurs être tombé amoureux de Laure-Alice Bouvier dont il a été « l'assistant officieux non rémunéré ». Il aurait découvert l'avocate sur Instagram, où la jeune femme a pris l'habitude de jouer les influenceuses en publiant du contenu à ses 790 000 abonnés.
Patrice. L., qui affirme que le duo aurait ensuite développé une « relation amoureuse platonique », prétend avoir contacté les victimes de l'affaire « Carton Rouge », afin d'impressionner Laure-Alice Bouvier. L'homme accuse par ailleurs cette dernière de l'avoir manipulé pour obtenir des informations auprès de ces personnes. Selon son avocate Me Sandrine Pégand, il aurait ainsi « été comme lobotomisé » et n'avait par conséquent « plus son libre arbitre ». « Il la regardait comme une déesse cathodique à laquelle il vouait un culte sans limite alors que celle-ci restait indifférente à sa chute », a précisé Me Pégand.
Crédit photo : @loralisparis / Instagram
Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car Laure-Alice Bouvier - titulaire d'un Doctorat en Droit - aurait procédé de la même façon avec un autre homme, un certain Laurent M., secrétaire administratif au tribunal judiciaire de Nancy, pour obtenir d'autres informations. Ce dernier a, lui aussi, été mis en examen tout en étant suspendu de son poste. Questionné par les policiers, il a déclaré n'avoir été « qu'un jouet » entre les mains de la désormais ex-avocate.
Présumée innocente, Laure-Alice Bouvier conteste ces accusations et se défend d'avoir voulu obtenir des informations en usant de son influence sur ces deux hommes, qui avaient un faible pour elle. Des échanges, datant de juillet dernier, prouveraient toutefois le contraire.
Affaire à suivre...
Crédit photo : @loralisparis / Instagram