Le ministre de l'Éducation encourage l'apprentissage de l'arabe à l'école pour lutter contre le radicalisme

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Le ministre de l'Éducation nationale souhaite encourager l'apprentissage de la langue arabe à l'école. Il soutient ainsi l'une des préconisations formulées par l'Institut Montaigne dans son rapport sur l'essor de l'islamisation en France prochainement remis à Emmanuel Macron.

Capture BFMTV-RMC

Jean-Michel Blanquer était l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC ce lundi 10 septembre. Interrogé sur la possibilité d'enseigner l'arabe dès le CP pour mieux encadrer sa pratique et ainsi lutter contre le fondamentaliste islamique, le ministre de l'Éducation nationale a répondu « bien sûr ».

Dans le cadre du développement de l'apprentissage des langues, le ministre a estimé que « l'arabe est une langue très importante », comme le sont « d'autres grandes langues de civilisation », telles que « le chinois ou le russe ».

« Il faut développer ces langues », et « leur donner du prestige » a-t-il assuré. Un constat « particulièrement vrai pour l'arabe qui est une très grande langue littéraire et qui doit être apprise pas seulement par les personnes qui sont d'origine maghrébine ou de pays de langue arabe ».

Le ministre compte ainsi mener une « stratégie qualitative » vis-à-vis de l'arabe, qui passera avant tout par un questionnement de « la façon dont l'arabe s'apprend aujourd'hui dans des structures dédiées, avec les dérives du communautarisme ».

Le ministre s'est exprimé sur le sujet au lendemain de la diffusion de « La fabrique de l'islamisme », un rapport sur le fonctionnement et la « progression de l'idéologie islamiste chez les musulmans de France » conduit par l'essayiste Hakim El Karoui et l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion indépendant.

Pour lutter contre cette montée, le texte, qui sera prochainement soumis au président de la République et à tous les partis politiques, propose notamment de renforcer l'apprentissage de l'arabe à l'école, dans l'objectif de contrer la lecture salafiste du livre sacré. « Le nombre d'élèves qui apprennent l'arabe au collège et au lycée a été divisé par deux » et à l'inverse « multiplié par dix dans les mosquées », souligne l'auteur.

Source : BFMTV

Au sujet de l'auteur : Justine B.

Journaliste