Un chauffeur de car dépose des enfants devant chez eux et se fait licencier pour faute grave

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En Haute-Vienne, un conducteur de car scolaire a été licencié car il avait pris l’habitude de déposer des collégiens devant chez eux par mesure de sécurité. Une décision qui révolte les habitants du coin.

Damien Tabard est un chauffeur de car scolaire originaire de Haute-Vienne. Celui qui avait l’habitude de déposer des collégiens devant chez eux pour des raisons sécurité a été licencié lundi 28 novembre pour faute grave par son employeur, rapporte Le Populaire du Centre.

Crédit Photo : Istock

«Il était inconcevable de laisser les enfants prendre des risques»

Selon le quotidien régional, la société Europ Voyages, nouveau titulaire du marché public dans le secteur de Billanges, commune de 300 habitants, lui reproche d’avoir pratiqué des arrêts dits «sauvages», différents de ceux prévus sur son parcours, dans cette zone rurale.

Mais ce n’est pas tout ! L’employeur pointe également du doigt le comportement du salarié pour expliquer sa décision : «Quand je lui ai demandé de ne plus ramener les enfants chez eux, il m’a insulté. Il n’a pas respecté le lien de subordination», affirme Maxime Trossat, gérant de l’entreprise.

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Une chose est sûre, cette décision ne passe pas auprès du conducteur et des parents concernés. Ces «arrêts sauvages» ont permis aux adolescents de rentrer chez eux en toute sécurité, au lieu d’emprunter des routes jugées dangereuses, en particulier de nuit.

«Il était inconcevable de laisser les enfants prendre des risques», a indiqué l’ex-chauffeur, en activité depuis dix-sept ans selon le site d’information. «Cela ne me faisait pas changer d’itinéraire. Ces pratiques étaient tolérées par le passé». Toujours selon le média, le conducteur a décidé de saisir les prud’hommes.

«Licencier quelqu’un pour ça, ça me révolte»

De son côté, Christelle Nozière, mère de famille et habitante de Billanges, a l’intention de porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui :

«Ma fille, collégienne de 12 ans, devait effectuer 650 mètres dans le noir sur une route communale, sans trottoir ni marquage au sol. Elle devait marcher dans les fossés pour rentrer à la maison», a-t-elle confié.

Avant d’ajouter : «On pouvait lui confier (au chauffeur) les enfants les yeux fermés. Licencier quelqu’un pour ça, ça me révolte».

Source : BFMTV / AFP
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Au sujet de l'auteur : Céline Gautier

Journaliste