Le nombre de morts sur les routes en baisse, un mois après le passage à 80 km/h

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La mortalité sur les routes de France métropolitaine a baissé de 5,5 % en juillet par rapport à la même période en 2017. Un premier bilan positif depuis l'entrée en vigueur du passage à 80 km/h sur les 400 000 km de routes secondaires, le 1er juillet.

324 personnes ont été tuées en juillet 2018, soit 19 de moins qu'en juillet 2017. Crédits : Ditty_about_summer / Shutterstock

Diminuer le nombre de morts sur les routes. Tel était le principal argument avancé par le gouvernement français pour abaisser la limitation de vitesse sur les routes secondaires qui ne disposent pas de séparation centrale, passant ainsi de 90 à 80 km/h.

Il semblerait que la mesure tant contestée, effective depuis le 1er juillet, porte ses fruits. Juillet 2018 a en effet été moins meurtrier que 2017. 324 personnes ont été tuées ce mois-ci, soit 19 de moins qu'à la même période l'année précédente, ce qui représente une baisse de 5,5 %, selon les estimations de la Sécurité routière révélées ce vendredi 10 août.

En mai, le nombre de tués sur les routes a chuté de 8,4 %, puis de 9,3 % en juin. Des chiffres encourageants dévoilés un peu plus d'un mois après le passage aux 80 km/h qui viennent donc confirmer une tendance à la baisse de la mortalité routière dans le pays, amorcée en 2017, après trois années consécutives de hausse.

Un lien avec le passage à 80 km/h ?

Il est toutefois encore trop tôt pour affirmer avec certitude que le recul du nombre de morts et l'abaissement de la vitesse sont corrélés. « On peut penser que les 80 km/h ont joué un rôle mais il faut rester extrêmement prudent », a nuancé ce vendredi auprès de l'AFP le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe. Selon lui, il faudra attendre la fin de l'année pour connaître l'impact réel des fameux 80 km/h.

Fermement opposé à la mesure, Pierre Chasseray, le délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, réfute de son côté un quelconque « effet 80 km/h ». « On ne sait pas si les vies sauvées l'ont été sur les routes concernées par la mesure, a-t-il soutenu auprès de l'agence de presse. Ce n'est rien d'autre que la baisse structurelle qu'on observe depuis un an », estime-t-il.

Cette baisse de la mortalité routière pendant un mois de juillet traditionnellement chargé s'applique essentiellement pour les automobilistes et les piétons. Les résultats concernant les cyclistes et les motos sont quant à eux parmi les pires de ces cinq dernières années, avec 97 motocyclistes et 29 cyclistes tués, précise l’Observatoire national de la sécurité routière (ONISR).

Au sujet de l'auteur : Justine B.

Journaliste