Marine Le Pen refuse de se soumettre à l'expertise psychiatrique pour ses tweets sur l'Etat islamique

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Mise en examen pour avoir diffusé sur Twitter des images d’exactions de Daesh, Marine Le Pen a été convoqué pour une expertise psychiatrique. Une démarche judiciaire banale à laquelle elle ne compte pas se soumettre.

Ce jeudi 20 septembre, la présidente de Rassemblement National (RN) a annoncé sur Twitter qu’elle était convoquée par la justice pour subir une expertise psychiatrique : « Pour avoir dénoncé les horreurs de Daech par tweets, la « justice » me soumet à une expertise psychiatrique ! Jusqu’où vont-ils aller ? » s’est-elle indignée.

Forcément, elle a rapidement savoir qu’elle ne se soumettrait à cette expertise psychiatrique : « Je n’irai pas, bien entendu, me soumettre à cette expertise psychiatrique et j’attends de voir comment le magistrat entend m’y contraindre » a-t-elle expliqué auprès de BFMTV.

Jugeant cette démarche « hallucinante », celle-ci est pourtant prévue par le Code de procédure pénale pour les cas de diffusion de messages violents comme l’explique Jacky Coulon, secrétaire national de l’Union syndicale des magistrats, auprès de France Info : « C’est effectivement l’application de l’article 706-47 du Code de procédure pénale. L’argument de l’acharnement judiciaire ne tient donc pas du tout. C’est une personnalité politique, mais on ne peut pas dire qu’il s’agit d’une décision politique ».

En d’autres termes, convoquer une personne pour une expertise psychiatrique sur ces cas précis est quelque chose de très banal sur le plan judiciaire, loin de la « dérive totalitaire » dénoncée par Sébastien Chenu, le porte-parole de RN.

Pour autant, la personne convoquée n’a aucune obligation de s’y rendre mais « si elle ne vient pas, il y aura un rapport de carence et les juges en prendront acte » explique Jacky Coulon.

Depuis sa mise en examen, Marine Le Pen a déjà vu son immunité parlementaire être levée en mars dernier pour que la procédure judiciaire puisse se poursuivre. En cas de condamnation, elle risquerait trois ans de prison et 75 000 euros d’amende.


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Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef