Dans certains endroits, la température peut atteindre des chiffres faramineux. C’est notamment le cas dans ce collège du Gard, dépourvu d’équipement pour résister aux fortes chaleurs, où un assistant a fait cuire un œuf sur le plat dans la cour.
La canicule fait rage depuis plusieurs jours. Afin de bien prendre conscience de la forte chaleur qui règne dans certains établissements en France, un assistant d'éducation a fait une expérience qu’a relaté ICI Gard-Lozère.
Jean-Jacques travaille dans le collège de Coutach, à Quissac, dans le Gard. Comme le reste de la France, la région subit de plein fouet la chaleur, en particulier cette semaine. Sauf que la situation est insoutenable dans ce collège construit dans les années 1990 et qui n’est pas adapté au réchauffement climatique.
Pour s’en assurer, Jean-Jacques a mesuré la température au sol dans la cour du collège comme il le fait depuis des années. Mardi 1er juillet, journée la plus chaude de la semaine, il a relevé 84°C au sol. De quoi l’inspirer…
« 80 centimètres carrés d’ombre par élève »
Crédit photo : Yuriy Kryvoshapka/ iStock
Le sol de la cour du collège est tellement chaud que Jean-Jacques a prouvé qu’on pouvait y faire cuire un œuf. Il a donc installé une poêle dans laquelle il a cassé un œuf trente minutes plus tard. Il n’a fallu que quelques secondes à l'œuf pour cuire.
La vidéo de Jean-Jacques a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Pourtant, l'assistant d’éducation assure ne pas vouloir faire le buzz. Il veut simplement alerter les pouvoirs publics sur la situation que vivent les 400 élèves du collège lors de pareille météo. Heureusement, la température n’est pas partout la même.
« Nous avons trois tables de ping-pong en béton, parfois les élèves se réfugient dessous pour trouver un peu d'ombre », révèle l'assistant d’éducation.
Collège de Coutach. Crédit photo : Midi Libre
Par ailleurs, l’ombre se fait rare au collège de Coutach. Jean-Jacques a mesuré « entre 60 et 80 centimètres carrés d'ombre par élève » grâce à la « petite rangée d'arbres immédiatement attenante à la route départementale ». Seul hic : les gaz d’échappement des voitures, pas l'idéal pour respirer.
« On végétalise des établissements et nous, rien », regrette Jean-Jacques qui ne veut « incriminer personne ». Le collège doit fermer vendredi pour les vacances d’été, une aubaine pour les élèves. « Je ne suis pas sûr que l'architecte, s'il revenait, mettrait ses enfants dans l'établissement », conclut Jean-Jacques.