Un béluga soupçonné par la Norvège d'avoir été formé par les Russes pour attaquer ses bateaux de pêche

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Fin avril, pendant plusieurs jours, des pêcheurs ont été poursuivis par un béluga, à Inga dans le nord de la Norvège. Selon des experts norvégiens, le mammifère marin pourrait avoir été entraîné par l’armée russe à des fins militaires.

La baleine blanche était équipée d’un harnais, pouvant servir de support pour un appareil de photo ou pour une arme et la sangle portait la mention «  équipement de Saint-Pétersbourg  ».

Après plusieurs tentatives, les trois pêcheurs à bord du bateau ont réussi à libérer l’animal. « Lorsque je suis entré dans l’eau, le béluga est venu à côté de moi », explique Joar Hetsen, l’un des pêcheurs. « J’ai pu attraper le premier clip du harnais et l’ouvrir. Grâce à cela, en nageant, la baleine a pu déchirer le harnais. Elle était libre », note le site de la RTBF.

D’après les pêcheurs norvégiens, l’animal aurait tenté de s’attaquer aux cordages des bateaux. Il semblait apprivoisé et ne pas redouter la présence humaine, comme le rappelle un marin dans le média norvégien NRK.

« Si cette baleine vient de Russie – et il y a de bonnes raisons de le croire –, alors ce n’est pas le fait de scientifiques russes, mais plutôt de l’armée  », assure au Guardian Martin Biuw, de l’Institut de recherche marine du Norvège. L’animal pourrait avoir été dressé pour intervenir dans le cadre d’opérations spéciales.

À l’époque de la Guerre froide dans les années 1980, plusieurs animaux marins, notamment des dauphins, avaient été entraînés par l’URSS et les États-Unis pour détecter des mines sous-marines et des objets suspects près des navires.

À en croire un reportage de la télévision russe Zvezda, la marine russe entraîne depuis peu à des fins militaires des baleines blanches, des phoques et des grands dauphins dans les eaux polaires.

En 2016, le ministère de la Défense russe avait acquis deux dauphins femelles et trois mâles auprès du delphinarium de Moscou. Les animaux avaient été transférés vers un centre d’entraînement militaire pour mammifères marins à Sébastopol, mais l’armée russe n’avait pas précisé ce qu’elle envisageait de faire de ces animaux marins.

Source : The Guardian

Au sujet de l'auteur : Timothy G.

Journaliste