Une queue de dinosaure à plumes parfaitement conservée dans de l'ambre, datant de 99 millions d'années, a été découverte... Et c'est une première historique !

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Pour la première fois de l’histoire, une queue de dinosaure à plumes, parfaitement conservée dans de l’ambre, a été découverte en Birmanie. Ce vestige préhistorique daterait de 99 millions d’années…


C’est la revue scientifique « Current Biology » qui a fait l’annonce ce jeudi 8 décembre dans ses pages. La découverte eut lieu en 2015, en Birmanie, grâce à Lida Xing, paléontologue de l’université des géosciences de Chine, en compagnie d’une équipe de mineurs.

Current Biology / Ryan McKellar

Si des plumes seules avaient déjà été découvertes auparavant, c’est bien la première fois de l’histoire que l’on retrouve un membre organique d’un animal préhistorique avec les os, la chair et les plumes. Ainsi, les scientifiques pourront d’emblée trouver à quel animal appartient cette queue.

Lida Xing

Selon les scientifiques qui étudient cette trouvaille, qui mesure 3,5 centimètres, elle daterait de 99 millions d’années. De plus, elle appartiendrait à un très jeune dinosaure, issu de la famille des coelurosaures, entre les grands prédateurs et les oiseaux.


Co-auteur de l’étude, Ryan McKellar s’est déclaré « bouche bée » en regardant ce morceau d’ambre : « C’était tout simplement incroyable, l’opportunité de toute une vie. ». Une étude au scanner a permis de montrer que ce morceau de queue contenait 8 vertèbres. Ainsi, les scientifiques en ont déduit que, dans son ensemble, la queue pouvait être longue de 25 vertèbres.

Current Biology / Ryan McKellar

Pour les experts, ce résidu d’ambre, de la taille et de la forme d’un abricot, est un véritable réservoir d’indices, comme l’explique Ryan McKellar : « Les morceaux d’ambre préservent de petits clichés des écosystèmes anciens, mais aussi des détails microscopiques en trois dimensions et des tissus fragiles qui sont difficiles à étudier dans les autres fossiles. »


En ce qui concerne l’animal, ses plumes auraient été trop souples pour lui permettre de prendre son envol mais pouvaient lui servir pour se camoufler avec sa couleur châtain sur le dessus, et plus clair en dessous. La queue semble aplatie et aurait été pratique pour s’accrocher à des troncs d’arbre selon l’étude.

Linda Xing

Si l’espèce exacte de l’animal n’a pas encore été déterminée, les scientifiques se rapprochent de plus en plus de son identité. Pour la première fois de l’histoire, la découverte de ce morceau de résine translucide permet de saisir l’un des premiers moments de la divergence entre le plumage des oiseaux et celui des dinosaures.


Une découverte qui nous rappelle le premier volet de la saga Jurassic Park, dans lequel les scientifiques arrivent à cloner des dinosaures à partir d’ADN retrouvé dans un morceau d’ambre.

Universal Pictures

Époustouflante cette découverte, n’est-ce pas ?

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef