Des fumées toxiques envahissent l'île-de-France, les autorités demandent aux habitants de « fermer leurs fenêtres »

De fortes odeurs de fumées, potentiellement toxiques, incommodent une partie des Parisiens et des Franciliens, en raison d'un incendie. Le point sur la situation.

Les images sont impressionnantes.

Un important incendie s'est déclaré dans la soirée du mardi 24 juin, aux abords de Paris. Localisé à Groslay (Val-d'Oise), en banlieue nord de la capitale, le sinistre a provoqué un épais panache de fumée, comme en attestent de très nombreuses vidéos et autres photos publiées par des internautes (voir ci-dessous). Certains de ces derniers évoquent par ailleurs une odeur de fumée irrespirable.

Les fumées d'un incendie recouvrent le ciel jusqu'à Paris

Des riverains ont ainsi tiré la sonnette d'alarme dès 23 heures en signalant d'importantes fumées incommodantes, notamment aux alentours de la ville de Groslay. Face aux nombreuses sollicitations de ses habitants inquiets, la municipalité a fini par communiquer en faisant le point sur la situation.

« Vous êtes nombreux à prendre attache avec nos services ou les pompiers suite à des dégagements de fumée et incendie ce soir. Il s’agit de la zone du champ à loup, entre rue de Montmagny et rue Utrillo. Aucun risque de propagation au-delà de cette zone. Les équipes sont sur place afin de sécuriser les lieux. », a ainsi déclaré la commune 

En dépit de cette communication rassurante, les messages d'inquiétudes ont continué à se multiplier sur les réseaux sociaux. De nombreuses personnes, pourtant localisées à des kilomètres à la ronde, ont ainsi fait part de leurs craintes à l'idée de respirer ces fortes odeurs de brûlé. Celles-ci ayant été signalées par les habitants des communes de Levallois, Asnières, Suresnes, Clichy, Gennevilliers (Hauts-de-Seine), ou encore Saint-Denis et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

Contactés par nos confrères du Parisien, les services de secours conseillent aux riverains concernés par ces fumées de « garder leur fenêtre fermée ».

Dans un communiqué publié ce mercredi 25 juin, dans la matinée, le préfet du Val-d'Oise a indiqué avoir demandé au laboratoire central de la préfecture de police (LCPP) d'évaluer les risques pour la qualité de l'air.

« Selon le LCPP, à 6 heures ce matin, les valeurs de particules fines sont de l’ordre de 600 µg/m3 pour une valeur de référence de 300 », a-t-il ainsi précisé.

Le préfet a par ailleurs ajouté que d'autres mesures avaient été prises « par précaution ». « Le collège Copernic à Montmagny et l’école des Glaisières à Groslay ne seront pas utilisés aujourd’hui. Les riverains proches du site ont été invités à ne pas ouvrir leurs habitations jusqu’à la fin de l’événement », a-t-il déclaré.

Crédit photo : @achouratyiken / X

Si l’origine du sinistre n'a toujours pas été communiquée, de fortes présomptions pèsent sur des individus issus de la communauté locale des gens du voyage, dont certains membres auraient déjà déclenché deux incendies volontaires, le 22 juin, dans le même secteur, en guise de représailles suite à une opération d'expulsion.

Affaire à suivre !