Son chat allait chez son voisin, elle est condamnée à une amende de 1 250 euros

Dans l’Hérault, la propriétaire d’un chat est tombée des nues en apprenant la plainte déposée par son voisin. Ce dernier déplorait les nombreuses allées et venues du félin sur sa propriété. Et la justice est allée dans son sens en condamnant la septuagénaire, de quoi inquiéter la SPA.

On le sait tous, les chats sont des animaux explorateurs. Même s’ils sont domestiqués et appartiennent à quelqu’un, l’instinct de l’aventure est souvent trop fort. Il vous est certainement déjà arrivé de croiser un chat dans votre jardin, sans que cela semble être un problème.

Cependant, à Agde, dans l’Hérault, l’un des voisins de Dominique n’était pas fan des différentes allées et venues de Rémi, le chat roux de Dominique. Il a porté plainte pour dégradations, présentant notamment des traces de pattes sur un crépi, de l’urine sur une couette et les besoins faits dans le jardin.

Au mois de janvier dernier, le tribunal de Béziers a condamné la maîtresse de Rémi, Dominique, à payer 1 250 euros d’amende pour ces faits. Une condamnation assortie d’une astreinte de 30 euros à chaque fois que l’animal refranchira la clôture.

Malheureusement, Dominique n’est pas au bout de ses peines puisqu’elle vient, une nouvelle fois, d’être convoquée devant la justice pour le mois de décembre 2025.

Une condamnation qui inquiète la SPA

Selon la nouvelle plainte, son chat aurait franchi de nouveau la fameuse clôture. Et Dominique risque désormais de payer une amende de 2 000 euros et de voir l’astreinte grimper à 150 euros. Auprès du Parisien, Dominique ne cache son incompréhension face à un tel acharnement :

"Lorsque j’ai eu communication de la condamnation, c’est comme si j’avais reçu un violent coup sur la tête"

Selon elle, il n’existe pas de preuve concrète que Rémi soit bien le chat qui a dégradé le logement du voisin, un autre chat roux habitant le quartier.

"Depuis le jugement, je garde Rémi à la maison. Il a pris du poids et il est devenu agressif. Je ne peux même pas le mettre dans mon jardin de peur qu’il saute la clôture. C’est comme si on l’avait condamné à être assigné à résidence, une sorte d’emprisonnement et une double peine."

Au-delà de l’histoire de Dominique et de Rémi, la SPA se pose des questions après ce jugement comme le confie Guillaume Sanchez, directeur général de l’association, auprès du Parisien.

"Si cette procédure devait faire jurisprudence, incontestablement, on pourrait redouter un coup de frein aux adoptions"

Il rappelle notamment que les chats ont "ce besoin naturel de s’aventurer autour de leur domaine". Et que ce comportement devrait être reconnu comme un droit pour l’animal. Il espère désormais qu’un autre juge verra cette affaire différemment.


author-avatar

Au sujet de l'auteur :

Journaliste