Mardi 13 mai, la justice a tranché : plusieurs espèces animales ne sont plus considérées comme des nuisibles. Une victoire pour les associations qui défendent la cause animale.
Bonne nouvelle pour les défenseurs des animaux ! Certaines espèces, considérées jusqu'alors comme nuisibles, ne seront bientôt plus tuées ni chassées. En effet, en 2023, le gouvernement a mis en place le classement ESOD afin de déterminer les “espèces susceptibles d’occasionner des dégâts”. Autrement dit, les nuisibles.
Cette liste est départementale, ce qui signifie qu’une espèce peut être considérée comme nuisible dans un département, mais pas dans un autre. Cependant, ce classement a été remis en cause par les écologistes et les scientifiques, dont de nombreuses associations comme One Voice, l’Aspas et la Ligue pour la protection des oiseaux. Ces ONG ont alors saisi la justice pour faire annuler l’arrêté ministériel, dénonçant un “massacre inutile”.
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Ce n'est pas la première fois que des associations agissent pour protéger des animaux jugés indésirables. À Paris par exemple, des ONG ont déjà dénoncé des policiers qui ont chassé des lapins, considérés comme nuisibles.
Ce mardi 13 mai, la justice a en partie donné raison aux associations protectrice des animaux. Ainsi, plusieurs espèces ne feront plus partie de ce classement et seront en sécurité.
“Concrètement, le fait de faire partie de la liste permet aux préfectures d’autoriser le piégeage, le tir à vue etc., beaucoup plus largement et facilement que s’ils n’étaient pas sur cette liste. C’est donc une victoire historique, du jamais vu ! On a réussi à démontrer que les arguments des éleveurs, les déclarations de dégâts ne reposaient que sur des estimations à la louche”, affirme Jessica Lefèvre-Grave, porte-parole de l’association One-Voice, à Actu planète.
Des espèces sauvées
Parmi les espèces déclassées, on retrouve la martre, un petit mammifère semblable à une fouine qui était considérée comme nuisible dans 26 départements de France. Grâce aux actions menées par les associations, cet animal ne fait aujourd’hui partie d’aucun classement.
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D’autres espèces, comme le renard, la pie, l’étourneau, le corbeau ou encore la corneille noire, ont été déclassées de certains départements.
“On ne boude pas notre plaisir à voir que le juge a accédé à nombreuses de nos demandes, et que des milliers d’animaux sauvages vont pouvoir échapper à une destruction illimitée”, a commenté l’Aspas dans un communiqué relayé par Reporterre.
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Si des espèces ont été déclassées de certains départements, elles restent toujours en danger dans d’autres territoires. C’est notamment le cas du renard, qui n’est plus considéré comme nuisible dans plusieurs territoires, mais qui reste une menace dans de très nombreux départements de France.
“Les renards sont utiles aux écosystèmes en régulant les populations de campagnols. Ce faisant, il participe à la lutte contre la maladie de Lyme. Il y en a plus de 500 000 tués officiellement par an. Nous, on estime le nombre à 1 million, et ce alors qu’on ne sait même pas combien il y en a officiellement, et qu’il est tout à fait possible que le renard soit en déclin à l’heure où l’on se parle”, affirme Jessica Lefèvre-Grave.
Si les associations saluent cette bonne nouvelle, il reste donc encore des progrès à faire pour protéger les espèces animales.