Parfois, lorsqu’on est parent, on se retrouve dans des situations un peu délicates, voire carrément gênantes. Et surtout, on ne sait pas toujours quelle est la meilleure manière de réagir...
Même si on s'est donné les moyens d'offrir à nos enfants la meilleure éducation possible, il arrive parfois qu’ils nous déçoivent. Après tout, rien de plus naturel au monde, cela fait partie du processus d’apprentissage, tant pour les enfants que pour les parents… Mais quand-même, cela nous laisse rarement indifférents et ça peut même soulever énormément de questions — et de remises en question — en nous.
Au cours des dernières semaines, il m’est arrivé plusieurs choses qui m’ont réellement laissée perplexe quant à la meilleure conduite à adopter.
Une fois, l’un de mes enfants a été blessé par l’enfant d’une amie. Il avait jeté une pierre qui lui a touché la tête...
Aurais-je dû dire quelque chose ? C’était un accident après tout. Je sais que l’enfant ne l’avait pas fait exprès et qu’il l'a même regretté après. Je voulais dire quelque chose et pourtant je ne l’ai pas fait.
Une autre fois, j’ai vécu une situation où j’ai été partagée entre l'envie de parler et celle de me taire. Ca ne concernait pas mes propres enfants, mais j’ai appris que l'adolescent d’une femme que je connais (je ne suis pas particulièrement proche d’elle, mais je la croise parfois) s’est mis à faire des choses qui sont à la fois malsaines et illégales. Des choses qui, si on me disait que l’un de mes enfants les faisaient, me consterneraient et m’accableraient au plus haut point.
Que dois-je faire ? Est-ce que je dois le dire à cette femme ou bien ne pas me mêler de ces affaires ? Après tout, c’est vrai que cela ne me regarde pas ?...
J’ai bien réfléchi. Et finalement, si c’était moi qui était concernée, dans ces deux cas de figure, je voudrais qu’on me le dise. Et je pense que beaucoup d’autres mamans se retrouveront également dans ces situations — ne pas savoir si on doit parler ou pas.
Alors, en ce qui me concerne, je veux que cela soit bien clair pour tout le monde :
Si mon enfant jette un caillou sur la tête de votre enfant, dites-le moi. (Que ce soit un accident, ou pas.)
Si mon enfant vous manque de respect ou vous parle mal, dites-le moi.
Si mon enfant prend de la drogue, dites-le moi.
Si vous apercevez mon enfant dans un endroit où vous pensez qu’il ne doit pas être, dites-le moi
Si vous entendez dire que mon enfant fait quelque chose de mal, d’illégal ou de méchant, même si vous n’êtes pas sûr à 100%, dites-le moi (quand même).
Si vous pensez que mon enfant s’est bourré la gueule alors qu’il est beaucoup trop jeune pour boire de l’alcool, dites-le moi.
Si vous savez que mon enfant m’a menti à propos de quelque chose, dites-le moi.
Si mon enfant fait du mal à d’autres enfants, se moque d’eux, les persécute ou les prend pour cible, dites-le moi.
Si mon enfant ne persécute pas d’autres enfants mais qu’il se comporte tout simplement comme un petit con, dites-le moi.
Si mon enfant traîne avec un drogué, un dealer, un repris de justice, un psychopathe ou tout autre adulte qui pourrait potentiellement lui faire du mal ou profiter de lui, dites-le moi.
Si mon mari me trompe (ce n’est pas le cas, il ne le fera jamais, mais vous savez, hypothétiquement) s’il vous plaît, dites-le moi.
Si j’ai une crotte de nez bien visible, dites-le moi.
Si c’est évident pour tout le monde (sauf moi) que j’ai mes règles, dites-le moi.
Si vous découvrez que ma fille est enceinte, dites-le moi.
Si mon enfant traîne avec un drogué, un dealer, un repris de justice, un psychopathe ou tout autre adulte qui pourrait potentiellement lui faire du mal ou profiter de lui, dites-le moi.
Si ma braguette est ouverte, dites-le moi.
Et si vous voulez me dire l’une de ces choses mais que vous ne savez pas trop comment vous y prendre, ni par où commencer, dites simplement :
« Tu te rappelles, la fois ou tu as posté cet article en disant que si ton enfant se comportait comme un petit con, tu voulais que je te le dise ? Eh bien… »
