Alors que le palais Bourbon manque de place, un rapport révèle que des employés de l'Assemblée nationale seraient logés gracieusement dans des appartements privés

Alors que le palais Bourbon manque de place, un rapport interne de l'Assemblée nationale, qui a été révélé par France Inter, démontre qu'en matière d'économie, il reste des progrès à faire.

L'Assemblée nationale, palais Bourbon. Crédit image : shutterstock.com / meunierd

En plein cœur de Paris, dans le 7ème arrondissement, l'Assemblée nationale vote, débat, échange et amende. Mais le palais Bourbon abrite également des logements pour les fonctionnaires de l'Assemblée, non élus. Malgré les mesures visant à une réduction budgétaire, un « petit » couac vient décrédibiliser ces bonnes intentions. En effet, grâce à France Inter qui s'est procuré un rapport, nous apprenons que certains employés seraient exonérés de loyer.

Et pas des moindres. Au total il s'agirait de 1 700 m² alloués aux employés de l'Assemblée nationale. Les concernés se voient attribuer des appartements privés aux superficies dépassant ce que peu de Parisiens peuvent se permettre. Le secrétaire général du Parlement, qui vit avec 18 000 euros (net) par mois disposerait d'un appartement de 182 m² mais aussi d'un...majordome, qui de son côté loge (toujours gratuitement) dans un 49 m².

La liste, certainement non exhaustive, s'allonge encore. Le directeur du cabinet du président de l'Assemblée nationale (François de Rugy) se délecte dans un appartement de 149 m², jouissant d'un salaire net de 10 000 euros net par mois. Le chef du département « génie climatique » et le chef du département électrique touchent 7 750 euros net par mois mais logent au frais, eux aussi, du contribuable, dans des appartements de 167 m² et 107 m².

Et si ces employés s'en contentent bien volontiers, les députés de l’opposition ne s'en réjouissent, pour leur part, guère : « Comme tous les citoyens, ils touchent suffisamment pour se loger par leurs propres moyens », avait estimé une députée. François de Rugy, le président de l'Assemblée a fait savoir par le biais de son entourage, que ces appartements sont le fruit d'un héritage des précédentes mandatures et que cette situation pourrait parfaitement changer.

Mais alors que le palais Bourbon se plaignait de manquer de place, un manque qui avait justifié le rachat de l'hôtel particulier de Broglie (acheté 63 millions d'euros) afin de mettre fin à « toute pratique coûteuse de toute location immobilière », ces grâces laissent perplexes.

Source : LCI

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Au sujet de l'auteur : Pauline Masotta

Journaliste