Au Kenya, les braconniers pourraient bientôt être condamnés à la peine de mort

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La chasse aux braconniers est ouverte au Kenya  : le pays envisage en effet de punir les tueurs de rhinocéros, éléphants et autres animaux de la façon la plus sévère qu'il soit, c'est-à-dire en les condamnant à mort.

En 2017, 69 éléphants et neuf rhinocéros ont été tués au Kenya. Crédits : Gherzak / Shutterstock

La peine capitale pourrait être réinstaurée au Kenya… mais uniquement pour les braconniers. C'est ce qu'a suggéré le ministre Kényan du Tourisme et de la Faune, Najib Balala, a rapporté l'agence de presse chinoise Xinhua le 11 mai dernier. L'objectif est de conserver ce qu'il reste de ces espèces en voie de disparition malmenées par les braconniers pour leurs précieuses cornes et défenses en ivoire.

Cette mesure extrême fait suite au drame qui s'est produit dans la nuit du 2 au 3 mai dernier. Deux rhinocéros adultes et un petit ont été abattus dans le parc national de Meru, à environ 350 km de Nairobi, la capitale.

Tout a été fait pour lutter contre ce fléau dans le pays ces dernières années. La loi sur la protection des espèces sauvages, mise en place en 2013 et qui prévoit notamment une amende de 200 000 dollars (environ 169 700 euros) pour les braconniers, aurait ainsi permis de réduire de 85 % le braconnage des rhinocéros et de 78 % celui des éléphants, par rapport aux tristes records enregistrés en 2012 et 2013.

Mais cela ne suffit pas pour le ministre, qui se dit en faveur de dispositifs encore plus dissuasifs. Au cours de la seule année 2017, 69 éléphants et neuf rhinocéros ont été tués au Kenya, alors que les deux espèces sont menacées. En 1970, on comptait 20 000 rhinocéros noirs dans ce pays d'Afrique de l'Est qui abrite de nombreuses espèces animales (girafes, hippopotames, éléphants…). Aujourd'hui, il en reste environ 540, note l'ONG Earthwatch.

Avec cette proposition, le gouvernement pourrait toutefois se heurter à l'Organisation des Nations Unies, qui demeure vivement opposée au rétablissement de la peine de mort.

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Au sujet de l'auteur : Justine B.

Journaliste