À cause des insecticides de son voisin, un apiculteur perd 2 millions d'abeilles et lance une cagnotte pour reconstruire ses ruches

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C’est un véritable drame qui s’est produit vers la fin du mois d’avril 2018 pour cet apiculteur de l’Ariège.

Pas moins de vingt-quatre de ses ruches ont été éradiquées en raison de la propagation d’insecticides dangereux pour les abeilles, non loin de son élevage. Les pertes sont pour lui colossales : les 1 920 000 abeilles tuées représentent un manque à gagner de 27 912 €, l’équivalent d’un an de travail.

En conséquence, Nicolas Puech a lancé une cagnotte en ligne afin de limiter la casse. 1 855 € ont déjà été récoltés, à l’heure actuelle.

 

Sur sa page Facebook, l’apiculteur en question a tenu à partager son désarroi dans un message, partagé plus de 75 500 fois depuis sa publication, le 5 mai 2018 dans la soirée. Il tient aujourd’hui à sensibiliser le plus de personnes possible aux dangers des produits phytosanitaires, et du modèle d’agriculture actuel, en déplorant les dangers qu’ils présentent et pour les consommateurs, et pour les personnes vivant près des zones où ils sont utilisés.

Ce sont donc 24 ruches bios sur 75 qui ont été emportées par le Voxan, un fongicide dont l’application a été requise par l’agriculteur voisin sur ses propres terres, mais qui a eu des conséquences radicales sur les ruches situées non loin, en dehors de l’espace qui lui est alloué. C'est ainsi l'élevage de Nicolas Puech qui en a pâti, bien malgré lui. Rappelons que la conscience collective s’élève de plus en plus contre les insecticides réputés pour les dangers qu’ils présentent, comme en atteste l’interdiction récente au sein de l’Union Européenne de trois néonicotinoïdes qui étaient qualifiés de « tueurs d’abeilles », à la suite d’un vote organisé par la Commission européenne.

Si vous aussi vous souhaitez aider Nicolas Puech à reconstruire ses ruches bios, vous pouvez lui faire un don ici. L’apiculteur s’engage à envoyer du miel de ses abeilles à toutes les personnes qui auront envoyé au moins dix euros. 


Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste