« Les passages piétons arc-en-ciel seront permanents », assure Anne Hidalgo après la dégradation de ces installations mises en place à Paris en l'honneur de la Marche des Fiertés

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Les passages piétons peints aux couleurs du drapeau arc-en-ciel (« rainbow flag »), connu comme étant le symbole de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans), mis en place dans la capitale en l'honneur de la Quinzaine des Fiertés LGBT+, vont rester définitivement. Un joli pied de nez aux homophobes, qui avaient dégradé les installations en début de semaine.

Capture Twitter Les Coqs Festifs

Les passages piétons aux couleurs des LGBT seront donc pérennisés après la Quinzaine des Fiertés, clôturée par la « Gay Pride » ce samedi 30 juin à Paris, a indiqué la maire de la ville sur son compte Twitter ce mercredi  :

Une décision qui fait suite au vandalisme des fameux passages le mardi 26 juin. Les bandes multicolores avaient en effet été recouvertes de peinture blanche et de messages homophobes type « LGBT Hors de France » dans le quartier du Marais, fief de la communauté homosexuelle.

Anne Hidalgo était alors immédiatement montée au créneau. « Cette homophobie crasse nous rappelle à quel point la #MarchedesFiertés est un événement utile. Soyons tous samedi dans les rues de #Paris pour l'égalité des droits ! », avait réagi cette dernière sur les réseaux sociaux, assurant que les passages allaient être nettoyés par les agents de la ville dans la matinée et que des poursuites seraient engagées contre les auteurs de ces actes homophobes.

Ces faits regrettables ont toutefois donné naissance à un magnifique élan de solidarité. Les passants et habitants ont en effet tenu eux aussi à réparer le mal en redessinant spontanément à la craie les passages effacés, comme on peut le voir sur ces clichés relayés par le maire adjoint de Paris, Christophe Najdovski, et de nombreux autres internautes  :

Le 14 juin dernier, une dégradation similaire avait été constatée à Nantes. Un escalier arc-en-ciel surnommé « marches des fiertés » avait été masqué par de la peinture dans le centre-ville nantais. « Il s’agit là clairement d’un acte de vandalisme homophobe », avait jugé la maire, Johanna Rolland, qui a porté plainte au nom de la ville pour dégradation.

En 2017, SOS Homophobie a recueilli 4,8 % de déclarations d'actes LGBTphobes de plus qu'en 2016, rapporte l'association dans son rapport annuel de 2018. L’augmentation générale du nombre de témoignages s’accompagne d’une hausse de 15 % du nombre d’agressions physiques signalées à SOS homophobie par rapport à l'année précédente.


Au sujet de l'auteur : Justine B.

Journaliste