Ça a fini par arriver : menacé, cet insecte devient la première espèce de bourdons placée parmi la liste des espèces en danger d'extinction

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Présent originellement dans le sud du Canada et dans le nord des États-Unis, le Bombus affinis, une espèce de bourdons, a vu sa population décliner de 95% ces dernières années. Par conséquent, la sonnette d’alarme a été tirée…


À l’initiative de l’US Fish and Wildlife Service, un organisme fédéral attaché au Département de l’Intérieur des États-Unis s’occupant de la gestion et de la préservation de la faune, le Bombus affinis a donc été placé sur la liste des espèces en danger.


Il s’agit tout simplement de la première espèce de bourdons à acquérir ce statut sur le continent américain. Aujourd’hui, ces bourdons existent regroupés en petites populations isolées, à travers 12 États américains et dans la province de l’Ontario (Canada).


Le déclin exponentiel de ce bourdon est le résultat de plusieurs facteurs humains. L’urbanisation de l’environnement et la modernisation de l’agriculture ont joué un rôle prépondérant pour accentuer ce triste phénomène. Auparavant, les petites fermes familiales produisaient une variété d’habitats potentiels, dans les champs de fleurs sauvages. Aujourd’hui, le monopole des grosses entreprises agricoles ne produit qu’une à deux variétés différentes.


En outre, cette industrialisation de l’agriculture a fait émerger inévitablement l’utilisation de pesticides. Si les abeilles de ruche semblent bien résister aux pesticides, c’est loin d’être le cas des bourdons.


Par ailleurs, les abeilles élevées dans un but commercial ont tendance à être infectées d’une variété de maladies qui peuvent être transmises indirectement aux bourdons sauvages. Enfin, le changement climatique est également considéré comme un autre facteur du déclin de la population des Bombus affinis.


Pourquoi sauver ces bourdons ? Selon Forbes, la fonction de « pollinisateur » des Bombus affinis est primordiale dans la récolte d’une grande variété de fruits, de fleurs et de légumes comme les pommes, les prunes, les oignons, les melons, les poivrons ou encore la luzerne. Des récoltes qui sont estimées, dans l’ensemble, à près de 9 milliards de dollars par an (soit plus de 8,3 milliars d'euros). Une somme qu’il est difficile d’ignorer…


En plaçant le Bombus affinis sur la liste des espèces en danger, le gouvernement fédéral s’évertue donc à préserver la faune mais aussi la flore et ses produits agricoles.


Une bonne nouvelle, n’est-ce pas ?

Source : Forbes

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef