D'autres coqs vont venir assister au procès du coq Maurice pour « nuisances sonores » ce jeudi

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Des propriétaires de coqs se sont mis d’accord pour venir au procès du coq Maurice, qui se déroule ce jeudi 4 juillet à Rochefort en compagnie de leurs propres gallinacés. Une façon particulière de soutenir la propriétaire, alors que la question des nuisances sonores continue de faire débat entre ruraux et citadins.

Accusé de chanter trop tôt le matin, Maurice le coq et sa propriétaire Corinne Fesseau, sont en conflit avec leurs voisins. Depuis deux ans, le couple qui possède une maison de vacances juste à côté de l’enclos se plaint des « nuisances sonores » et a porté plainte, ne supportant pas le chant matinal du coq.

Comme le rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine, Aurélia Ange, la fille d’une propriétaire d’environ 80 gallinacées, dont une dizaine de coqs, a décidé d’apporter plusieurs coqs au tribunal de Rochefort. Attila, Jean-René et Casanova seront donc présents ce jeudi pour soutenir Maurice lors d'une séance qui risque d'être mémorable.

Crédit photo : Les Gallinacés du Patureau / Facebook

« Nous soutenons Corinne Fesseau ainsi que le maire Christophe Sueur de ne pas se laisser dicter un mode de vie citadin par des vacanciers » peut-on lire sur la page « Les Gallinacés du Patureau ». D’autres propriétaires ont déjà annoncé la rejoindre dans cette action.

« On a suivi l'histoire du coq d'Oléron, le risque pour nous aussi, c'est que des citadins se plaignent parce que la campagne ça fait trop de bruit et qu'ils demandent de faire taire nos coqs. À la campagne, il y a des animaux, des mouches, des vaches, c'est la campagne quoi » explique-t-elle.

Crédit photo : Les Gallinacés du Patureau / Facebook

Il y a de ça quelques semaines, le maire de Gajac avait indiqué vouloir inscrire les bruits ruraux au patrimoine immatériel de l’UNESCO afin d'éviter les procès qui sont intentés à ceux qui les produisent.

Depuis plusieurs années, les histoires qui opposent citadins et campagnards au sujet des bruits ruraux sont devenues récurrentes. Les bruits de tous les jours de la campagne sont une source de nuisances et de conflits pour ces personnes qui viennent s’installer définitivement ou pour les vacances.

Crédit photo : France 3 Nouvelle-Aquitaine / YouTube

Comme a pu le décrire Adam Nossiter, journaliste au New York Times, « le coq est devenu le symbole d'un éternel conflit français entre ceux pour qui, la campagne est un simple décor de villégiature et ceux qui y vivent vraiment ».

Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste