L'ONG « Save the Children » visée par une une attaque terroriste en Afghanistan faisant au moins deux morts et 14 blessés

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Présente en Afghanistan depuis 1976, l'ONG Save The Children, basée à Kaboul, vient en aide aux enfants qui travaillent dans la rue. Mercredi, son siège a été la cible d'attaques, provoquant la mort d'au moins deux personnes et quatorze blessés.

Alors que 18 personnes sont mortes dans la nuit du samedi au dimanche 21 janvier suite à l'attaque terroriste de l'intercontinental à Kaboul, orchestré par les talibans, l'Afghanistan fait (encore) face à une journée noire. Au moins deux personnes, dont un soldat, ont été tuées ce mercredi.

Cette fois-ci, c'est l'organisation non gouvernementale (ONG) Save The Children qui a été la cible d'attaques. Pour l'heure, l'attaque n'a pas été revendiquée et les talibans ont très vite réagi par le biais de Zabiulah Mujahid, leur porte-parole et ont déclaré qu'ils ne sont pas liés à cette attaque : « Nos moudjahidine ne sont pas impliqués dans l’attaque de Jalalabad ». Le bilan de l'attaque est pour le moment de deux morts, dont un soldat, et quatorze blessés.

Les détonations ont été entendues vers 9h du matin face au siège de l'ONG. Ataullah Khogyani, porte-parole du gouverneur provincial a déclaré à l'AFP que « vers 9 h 10, une voiture piégée a explosé devant l’entrée du complexe de Save The Children, puis un groupe d’hommes armés est entré dans le complexe. Onze blessés ont été amenés à l’hôpital à ce stade ».

Mohammad Amin, hospitalisé, se trouvait dans les locaux et est parvenu à s'échapper par l'une des fenêtres et a indiqué qu'il a « entendu une énorme explosion. Ça ressemblait à une voiture piégée. Nous nous sommes mis à couvert et j’ai vu un homme armé d’un lance-roquettes tirer contre la porte principale pour entrer dans le complexe. »

L'Agence France presse rapporte également que l'un des employés avait réussi à se cacher et envoyer un message d'alerte à un ami par le biais de WhatsApp où il décrit la situation et demande que l'on prie pour lui : « Je suis vivant, priez pour moi : j'entends au moins deux assaillants au deuxième étage, ils nous cherchent. Appelez les forces de sécurité ».

Attaullah Khogyani a rapporté à l'AFP l'évolution de la situation, déclarant que « les combats sont terminés, les forces de sécurité sont en train de nettoyer le bâtiment. Selon nos premières informations un civil a été tué ainsi qu'un soldat et 14 blessés ont été emmenés à l'hôpital ». « Attaquer une organisation humanitaire constitue une claire violation du droit international et peut relever du crime de guerre », a déploré pour sa part, la Mission des Nation unies en Afghanistan.

Source : AFP
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Au sujet de l'auteur : Pauline Masotta

Journaliste